mercredi 24 septembre 2008

Eloge de The Wire, par Strike.



Salut bandes de petits Nerds, ici Strike....


Je ne viens pas de Mars parce que, contrairement à qui vous savez, j’ai les pieds sur terre (pfff c'est petit ça - ndjp) ! Je vais donc désormais m’appliquer à vous fournir un éclairage sur une série, qu’elle soit déjà un classique ou une nouveauté. Et autant commencer par le meilleur (et vas y que j'me la raconte - ndjp).



THE WIRE (Sur Ecoute en VF)
Créée par David SIMON et ED BURNS
Diffusée sur HBO. 1ère diffusion 2 juin 2002
Dernière diffusion 9 mars 2008
5 saisons.



« La plupart des séries policières aspirent à atteindre le niveau des romans de John Grisham. The Wire aspire à celui de Dostoievski ». Cette phrase de Diane Werts du « NY’s Newday » fait partie du déluge de critiques positives qui accompagne The Wire depuis sa création.
Elle illustre surtout parfaitement le niveau d’exigence des créateurs David Simon et Ed Burns. Un ancien reporter et un ancien flic devenu instit qui, après avoir écrit ensemble le livre « The Corner » sur les quartiers difficiles de Baltimore, l’adaptent pour HBO. Cette mini-série de 6 épisodes va servir de base à The Wire, ou Sur Ecoute en VF, la meilleure série de l’histoire de la télévision (et je pèse mes mots) (hyperbole quand tu nous tiens - ndjp).

L’objectif de Sur Ecoute ? S’affranchir du manichéisme narratif, traiter flics et dealers de drogue de la même manière et inclure le tout dans le tableau plus vaste d’une ville américaine en voie de désindustrialisation. Résultat : chaque saison dresse une partie du tableau de cette désagrégation sociale en traitant un thème précis. Trafic, transports, politiques, système éducatif et médias. Assez effrayant pour vous retenir d’aller au Mcdo pendant au moins… 2 jours. C’est vous dire ! (Strike se nourrit exclusivement de Royal Cheese y compris au petit dej - ndjp)

The Wire/Sur Ecoute est une série qui par son ambition, avouons-le, tiens de l’accident industriel. L’erreur de programmation dans la matrice hollywoodienne pour employer un référentiel que vous comprendrez tous petits nerdy que vous êtes ! L’audience de cette série n’a jamais décollé. La production fut même stoppée au terme de la saison 3 avant d’être redémarrée un an plus tard. Autant dire que depuis le Christ, Hollywood ne doit pas connaître d’autres exemples de miracles divins.
Pourquoi tant de réticences du grand public américain ?
Le scénario, plus proche de la fresque que du script "dans ta face" mais bien linéaire de 24, exige il est vrai une attention de tous les instants et une solide mémoire. La moindre scène d’un épisode du fond de la saison 1 peut avoir une importance deux saisons plus tard. Chaque personnage secondaire est si bien développé qu’il tient une intrigue secondaire à lui tout seul. Et pour cause certains d’entre eux ont réellement existé, quant ils ne sont pas interprétés par d’anciennes petites frappes de Baltimore. Ainsi, Felicia « Snoop » Person, une adolescente tueuse à gages qui ne vous fera plus jamais regarder de la même façon votre petite cousine de 18 ans.
Je pourrais développer des heures durant mais John me regarde d’un œil sombre (je confirme - ndjp), sa pupille martienne dilatée, et son broussailleux « monosourcil » en érection (Strike, ça te dirait un Royal Cheese au bromure ? - ndjp).
Je finirai par 2 conseils :
1° si vous tentez de regarder les premiers épisodes de cette série n’abandonnez pas avant d’avoir vu le 4ème épisode en entier. On est loin de la production hollywoodienne classique. Pas de cliffhangers à la moindre pause pub pour vous empêchez de pisser l’esprit tranquille. Ici on prend le temps de connaître les personnages, pour ne plus jamais vouloir les quitter…
2° Faîtes comme moi (utilisez Woolite ? - ndjp). Ne commencez pas la 5ème et dernière saison diffusée aux States cette année. Je retarde l’inévitable le plus possible depuis 6 mois maintenant. Je ne veux pas quitter la famille Barksdale, les détectives Bunk et Mc Nulty et les bas-fonds de Baltimore. Je m’y refuse. Je regrette trop d’avoir lu les 1800 pages des polars suédois de la série Millenium en moins d’une semaine pour refaire la même boulette avec « The Wire »
Peace...

« The Wire » (« Sur Ecoute ») saison 1 à 4 disponibles en DVD chez Warner Home Video.

4 commentaires:

Unknown a dit…

ok,vendu, c'est bon j'achete. Par rapport à The shield ou les Sopranos, ça se situe ou the wire ?

John Plissken a dit…

MMMhhhhh bonne question Damouk : je dirais plutôt les Soprano pour le côté cérébral, c'est moins roller coaster et tripal que The Shield. Mais en même temps, c'est très premier degré - comme The Shield - alors que tu as toujours l'impression qu'il y une ironie en filigrane dans Les Soprano.
Quoi qu'il arrive : mate !

Anonyme a dit…

Attention !!! Rien de comparable avec The Shield qui joue sur le rythme et les rebondissements. Le côté réaliste de cette série tiens plus à sa réalisation (caméra épaule jusqu'à vomissement, extérieur de LA, casting figurant etc.) qu'à son scénario. Je suis fan de Vic mais c l'exact opposé de The Wire. Pas au niveau de la qualité mais au niveau de l'intention. Quant aux Sopranos je vais faire hurler les puristes mais c'est surtout les dialogues qui sont excellents, les personnages ne sont pas forcément très épais.
Pour The Wire accroche toi sur une moitié de saison au moins pour te prononcer et tu ne saisiras la qualité des scénaristes qu'au bout de deux ou trois saisons. Ah oui précisions utiles : 1) à regarder en VO évidemment. Je précise parcequ'on ne sait jamais.
2) chaque épisode dure 1H, mais une heure pleine. 60 min ! Donc à visionner quand on est sur d'avoir du temps pour soi. Et de préférences pas tard le soir si on s'est tapé un cassoulet auparavant.
Bon visionnage. Je t'envie déjà avec ce générique de Tom Waits : When you walk through the garden...
Peace

Unknown a dit…

Haaaaa (je hurle rapport aux Sopranos !)Mais tes commentaires m'intriguent d'autant plus sur cette série !
Je doit déjà regarder Damages suivant les conseils de JPFM, puis la 2eme saison de Carnival, et enfin j'enchainerais sur the wire, cad dans 6à 10 mois, c'est que ça bouffe notre peu de temps libre ces conneries de séries US.

(quand même, on est tous d'accord que la fin des Sopranos est la plus incroyable conclusion jamais imaginée ! je frissonne encore du vide qui s'est installé chez moi pendant cette soirée.. je m'égare)

Bada Bings!