dimanche 31 mai 2009

La Folle journée de Ferris Bueller : un chef-d'oeuvre en Blu-ray


Salut les aminches, Plissken au rapport.

J'ai acheté cette semaine (à la Fnac des Champs-Elysées, pour info) le Blu-ray de La Folle Journée de Ferris Bueller, de John Hugues, sorti ce mois de mai chez Paramount. J'avais déjà le DVD édité en 2000 et qui, côté bonus, ne contenait qu'un commentaire audio (génial et criblé d'infos) de John Hugues.

La sortie du Blu-ray, avec une flopée de suppléments inédits en France (mais hélas sans le comm' de Hugues) me permet de rendre hommage à ce merveilleux film qui a profondément marqué mes années lycée et m'accompagne encore aujourd'hui dans ma vie d'adulte... oui bon ok, d'adulescent!

Alors, voilà.... HOMMAGE !

L'histoire : Fils d'un couple aisé de la banlieue de Chicago, Ferris Bueller est un adolescent épicurien et frondeur qui, par un radieux après midi de printemps, fait l'école buissonière avec sa petite amie Sloane et son meilleur pote Cameron. Une sortie en ville mûrement planifiée que va tenter de mettre à mal par tous les moyens l'irascible proviseur Ed Rooney, ennemi juré de Ferris.

Pour mieux feindre la maladie, rien de tel qu'un bon synthé

Je n'ai pas vu
Ferris Bueller à sa sortie en salles (dans nos contrées, il est sorti le 17 décembre 1986). Le mensuel Starfix, ma bible, avait bien hurlé au chef-d'oeuvre mais, pour je ne sais quelle obscure raison, j'étais passé à côté de ce qui me semblait être une teenage comedy de plus à l'époque. Je n'ai découvert le film que lors de sa diffusion sur Canal +, au début de l'année 1989, celle de mon bac. Ce fut un coup de foudre.

Marque de fabrique du film : Ferris s'adresse au spectateur.

Avec Le père noël est une ordure, Top Secret et les deux premiers Monty Python, je n'avais jamais autant ri devant un film. Mais à la différence des quatre classiques en question, Ferris Bueller, sous ses dehors de feel good movie typiquement eighties, avait ajouté à l'humour une petite pincée d'émotion qui, aujourd'hui encore, fait mouche à chaque nouvelle vision.

Avec ma bande de l'époque, Ferris Bueller est instantanément entré dans le cercle des incontournables de nos soirées vidéo arrosées. Les répliques du film étaient (et sont toujours) une pépinière de private jokes que nous nous échangions avec une pointe de crânerie devant "les autres", ceux qui ne l'avaient pas vu (et ils étaient nombreux dans notre lycée). J'adore La Folle Journée de Ferris Bueller non seulement parce qu'il s'agit d'une immense comédie, mais aussi parce qu'elle est à la base de précieux souvenirs de fous rires avec des amis de toujours. Un film culte ? Affirmatif.

Sloane, Cameron et Ferris en route pour Chicago...


Troisième film important pour l'acteur Matthew Broderick
après War Games et Ladyhawke, La Folle Journée de Ferris Bueller marque un tournant fulgurant dans sa carrière, un sommet de popularité qu'il n'atteindra jamais plus par la suite. Même si Broderick continuera de briller à l'écran dans Torch song trilogy, Glory, Disjoncté ou L'Arriviste (où il jouait, ironie du sort, un prof de lycée pathétique), ...Ferris Bueller restera le rôle de sa vie. Et en même temps une malédiction pour l'artiste, qui jamais n'a réussi à s'extraire de l'image d'ado facétieux que lui colla le film. Il faut dire que ce dernier, bon succès au box office américain de 1986 (70 millions de dollars de recettes en dollars de l'époque, un beau pactole pour un budget d'à peine six millions...), a marqué au fil des ans et des diffusions télé toute une génération d'ados.

La Folle journée de Ferris Bueller est une version positive du plus sombre Breakfast Club, signé un an plus tôt par John Hugues. Là où, dans Breakfast..., le réalisateur dépiautait les angoisses et frustrations de cinq lycéens coincés ensemble en retenue, il se détend avec Ferris Bueller en orchestrant la "simple" éclate, le temps d'une journée ensoleillée, de trois élèves partis en vadrouille à Chicago tandis que leurs congénères s'emmerdent à mourir en classe. Plus léger en apparence que Breakfast club, Ferris Bueller n'en recèle pas moins de quelques sous-jacences plus tourmentées.

Profondément marqué par ses souvenirs d'adolescence (mais qui ne l'est pas ?), Hugues a de nouveau pioché, comme pour Sixteen Candles (Seize bougies pour Sam en VF) et Breakfast Club, dans ses souvenirs personnels pour composer les personnages et les situations de La Folle Journée de Ferris Bueller. Dans Ferris Bueller, la fin de l'année, donc du lycée, approche pour Ferris, Sloane et Cameron. La peur de la vie adulte et ses nombreuses promesses de désenchantement affleurent durant tout le film, notamment via le personnage de Cameron : un loser hypocondriaque et angoissé, futur dépressif en puissance, bridé par ses parents "qui se détestent" et auquel le spectateur s'identifie davantage qu'au winner arrogant et insouciant Ferris Bueller. Cette "folle journée", les trois fugueurs semblent la vivre comme si c'était la dernière, une ultime parenthèse de bonheur à savourer jusqu'à la dernière seconde avant de rentrer dans le rang et, comme le dit hypocritement Ferris en feignant la maladie au début du film pour tromper ses parents, "avoir de bonnes notes au bac pour réussir dans la vie".



Mais ...Ferris Bueller est avant tout une comédie immensément drôle. Qu'il s'agisse des situations, des personnages (les parents largués de Ferris, sa soeur Jeannie, le proviseur Ed et sa secrétaire Grace...) ou des dialogues, le film fait rire de bon coeur et jamais grassement. L'humour y prend des formes très diverses - cartoonesque (une leçon que retiendra plus tard la série culte Parker Lewis), absurde, verbal (les répliques sentencieuses de Ed Rooney sont à pleurer de rire)... On n'est clairement pas dans la vulgarité pipicaca des Farelly ou Judd Apatow...

La virtuosité de l'humour Buellerien passe aussi par la qualité cinq étoiles du casting, dirigé avec brio par un John Hugues qui a su extraire de tous un vertigineux potentiel comique. Matthew Broderick est hallucinant de panache, de fougue et de rouerie, Jeffrey Jones joue à la perfection intersidérale son proviseur obsessionnel et que dire des acteurs incarnant les parents largués de Ferris ? Mention spéciale, inévitable, au génial Ben Stein, alias l'inénarrable et soporifique prof d'économie dont les monocordes "Bueller ?... Bueller ?..." et "Anyone ?.... Anyone ?..." resteront gravés à jamais parmi les moments les plus drôles de l'histoire du cinéma.

Jeffrey Jones, inoubliable dans le rôle du proviseur Ed Rooney


La mise en scène de John Hugues n'est pas en reste : il voulait magnifier sa ville natale de Chicago, c'est réussi ! Dans un superbe cinémascope 2.35, les plans aériens des gratte ciels (au son du trépidant "Beat City" des Flowerpot men) sont toujours aussi somptueux. Expérience ludique permanente, Ferris Bueller se permet des audaces formelles rares en 1986 : le héros s'adresse aux spectateurs ; des bruitages étranges, gags sonores et clins d'oeils musicaux accompagnent souvent l'image (au hasard : l'envolée au ralenti de la Ferrari piquée par les garagistes au son de Star Wars) ; la comédie musicale s'invite subtilement via l'extraordinaire scène de la parade finale dans les rue de Chicago où Ferris pique le micro pour un playback jubilatoire de Danke Schoen puis d'un mémorable Twist and Shout. Une séquence littéralement aphrodisiaque, en état de grâce et qui ne vous donne qu'une envie : sauter dans l'écran pour danser et chanter parmi la foule.

Ferris Bueller embrase un défilé : une scène
filmée en plein milieu d'une vraie parade
à Chicago

On rit donc beaucoup dans Ferris Bueller. Mais un instant, l'émotion surgit sans prévenir, lors de la visite d'un musée par Ferris et ses deux amis. Au son d'un joli morceau instrumental ("Please, please, please, let me get what I want" de The Dream academy), Hugues montre le couple Ferris/Sloane en pleine pause romantique, tandis que Cameron, seul, reste pétrifié devant la beauté d'un tableau de Seurat dans lequel la caméra plonge jusqu'à la texture. L'alternance des plans entre le visage de Cameron et le tableau, couplé à la musique, nous fait partager littéralement les sensations du jeune homme et sa mélancolie. Les larmes ne sont pas loin.

Un après-midi au musée... la parenthèse émouvante du film

L'humour reprend ses droits
pour la dernière ligne droite (et un autre morceau de bravoure dans un film qui les accumule) : une mémorable course contre la montre de Ferris, cavalant à travers son quartier, pour regagner son lit avant l'arrivée de ses parents. Là encore, Hugues multiplie les idées de mise en scène ludiques : la caméra suit en plan séquence Broderick traversant maisons et jardins, tel un feu follet, mettant à profit les obstacles sur sa route comme dans un jeu vidéo. Le montage alterné nous montre en parallèle les voitures de maman Bueller et papa Bueller (complètement à la masse et drôlissime) converger chacune vers le domicile familial que Ferris doit regagner coûte que coûte.

Comme tout au long du film
, le choix du morceau pour illustrer la séquence (l'instrumental ska "March of the swivelheads" du groupe The Beat) s'avère succulent, parfaitement adapté à la dinguerie et la frénésie de la scène. Il faut saluer plus généralement le choix judicieux par John Hugues des titres entendus dans le film, pointus et plutôt anglais underground plutôt que du gros son américain. Une touche de plus à l'actif de l'atypisme de ce film décidément brillant.

Enfin, la séquence post générique de fin, où Ferris, plus méprisant que jamais, nous demande de déguerpir parce que le film est fini était aussi à l'époque, si je ne m'abuse, du jamais vu au cinéma.... ou alors rarissime.

Le film a bien quelques défauts de cuirasse ici et là, mais franchement mineurs au regard du reste.

La scène mémorable du cameo de Charlie Sheen.

Les suppléments du Blu-ray
, tournés en 2005 (figuraient-ils donc déjà sur une édition américaine antérieure ? Je n'en sais rien), regorgent d'anecdotes dont certaines étaient déjà présentes via le commentaire audio de Hugues sur le DVD sorti en 2000.

On a l'immense plaisir d'y retrouver presque tous les comédiens - exceptée la délicieuse Mia Sara - revenir sur leur rôle. Et la vision de ces bonus met en relief une autre qualité du film : le soin que John Hugues apportait à ses seconds rôles. Ainsi, à côté de Matthew Broderick (putain Matt, comment t'as gonflé depuis 86 !), Alan Ruck et Jeffrey Jones, viennent également témoigner Edie McClurg (alias Grace, l'assistante de Rooney), Cindy Pickett et Lyman Ward (les parents de Ferris, qui se sont marié dans la vraie vie après le tournage !), Jonathan Schmock (alias le maître d'hôtel hautain du restaurant Chez Quis) et même Richard Edson, alias le garagiste filou qui emprunte la Ferrari de Cameron avec son collègue pour une virée express. Et même aussi Kristy Swanson (alias la blonde Simone qui explique au prof d'éco pourquoi selon elle Ferris est absent) y va de son anecdote !

Leurs témoignages, ainsi que ceux des deux directrices de casting, au fil des deux suppléments sur le casting et le tournage vous régaleront de mille infos sur les coulisses de la production. On apprend entre autres que le rôle de Ferris Bueller faillit échoir à John Cusack, que celui de Cameron fut refusé par Anthony Michael Hall puis Emilio Estevez ou encore qu'Alan Ruck et Matthew Broderick se connaissaient bien pour avoir joué ensemble Biloxi Blues à Broadway...

Cerise sur le gâteau : l'hilarant supplément "Le monde selon Ben Stein" où l'interprète du prof d'économie explique comment, vingt ans après Ferris Bueller..., on continue à lui donner du "Bueller ?... Bueller...?" partout où les gens le reconnaissent. Et il adore ça le bougre ! Ce véritable économiste de formation, ancien auteur des discours de Nixon et Ford, ex collaborateur du Wall Street Journal et du New York Times nous explique que son fameux monologue, dans le film, sur la Grande Dépression fut entièrement improvisé le jour du tournage, comme si il faisait un véritable cours ! Et que des années plus tard, Kurt Cobain croisé dans un ascenseur lui sortira "Bueller, Bueller...", tout comme George W Bush lors d'une réception à la Maison Blanche !! "Je me suis autant amusé en tournant cette unique scène qu'en écrivant le discours de fin de mandat de Richard Nixon !" conclut, hilare, ce drôle de bonhomme qui s'amuse toujours autant de la situation. Un supplément indispensable pour les fans du film.


Ben Stein, alias le prof d'éco... "Anyone ?..."

Au final, La Folle journée... s'avère une oeuvre majeure du cinéma
, précieuse dans le coeur de geeks pour la richesse de ses références à leur culture. Et un film qui, 23 ans après sa sortie, n'a quasiment pas pris une ride. Une sitcom éphémère et inédite en France ("Ferris Bueller", avec Jennifer Aniston dans le rôle de Jeannie Bueller !) et un projet de suite jamais abouti n'eurent heureusement pas l'occasion d'en ternir la mémoire.

La Folle journée de Ferris Bueller, de John Hugues (1986) Avec : Matthew Broderick, Alan Ruck, Jennifer Grey, Jeffrey Jones... (Paramount)


Disponibles sur Amazon :

Nouvelle édition US multizone en Blu-ray : "Ferris Bueller's day off"


DVD français "La Folle journée de Ferris Bueller"


End of transmission...

jeudi 21 mai 2009

Star Wars : meilleur film de SF de tous les temps ?


(baillement indolent)... Bonjour confrérie geekienne. Plissken se tire provisoirement de sa léthargie Ascensionnelle pour, entre deux siestes, vous faire part du résultat de l'enquête en ligne lancée par le site Moviefone.com.

A la question de savoir quel est le meilleur film de SF de tous les temps, voici ce que plus de 310 000 internautes ont répondu (chiffre communiqué par Moviefone) :

1 - Star Wars: A New Hope - 44%
2 - L'empire contre attaque - 26%
3 - Aliens - 9%
4 - Ex aequo : Blade Runner et Matrix- 8%
5 - Terminator - 6%

Le sondage de Moviefone pose plein d'autres questions amusantes du genre "quel est le pire film de SF", "quel est le meilleur extra-terrestre", "la meilleure franchise", "le meilleur robot", "la meilleure/pire suite" etc... Allez regardez comme je suis un ange : cliquez là pour les résultats de cette "Ultimate Sci Fi poll"... Comme dirait monsieur Li, le patron de ma cantine chinoise préférée : c'est très bon !

Pour revenir à la liste, je dirais que la mienne serait plutôt la suivante :

1 2001
2 Blade runner
3 L'Empire contre attaque
4 La Guerre des étoiles
5 Rencontres du 3e type

Je vous invite à me communiquer la votre les aminches ! A moi ma garde ! Montjoie !

End of transmission....




mardi 19 mai 2009

Obama : "J'étais un grand fan de Star Trek"


Obama est officiellement et définitivement le premier président geek de l'histoire des Etats-Unis. Après ses déclarations d'amour aux super héros pendant la campagne électorale, le voilà qui, au détour d'une récente interview dans Newsweek, vient de combler les trekkies.

Extrait :
Quel est le dernier film que vous ayez vu ?
J'en vois grâce à la salle de projection du rez de chaussée... le dernier était Star Trek ce week end, que j'ai trouvé bon. Tout le monde me comparait à Spock, alors je me suis dit que je devrais vérifier par moi même et - (il fait le signe vulcain avec sa main).

Vous regardiez ça dans votre enfance ?
J'adorais Star Trek. Vous savez, Star Trek était vraiment en avance sur son temps. Les effets spéciaux n'étaient pas terribles mais les intrigues étaient toujours signifiantes, il y avait un certain regard et une philosophie "pop" qu'un gamin de dix ans était prêt à absorber.

Lire l'intégralité de l'interview ici (heu ca ne porte pas que sur Star Trek, hein...)


Bon, ok, la realpolitik est en train de rattraper méchamment SuperBarack sur le dossier irakien, mais savoir qu'on peut être geek et devenir un jour président des Etats-Unis, ca va nous faciliter carrément la tâche pour aller pécho en boîte! (qui a dit "Plissken, tu es consternant..." ?)

End of transmission, captain...

C'est qui qu'a Thor pt. 2 : et c'est qui qu'a Loki ?


Hey folks, Plissken here
(ok, je confesse avoir totalement plagié la formule sur cette grosse baleine de Harry Knowles).

Je ne devrais pas le railler aussi sournoisement, l'ami Harry, parce que je pique sur son site la plupart des infos que je répercute sur ce blog... Mais foin de digressions oiseuses...

Thor, le casting, ça continue de plus belle : Loki, le pire ennemi de l'asgardien au marteau dans les comics Marvel, a lui aussi trouvé un visage. Et c'est encore un superstar qui coûtera bonbon à la production : Tom Hiddleston (j'ironise). Oui oui c'est lui là, en dessous à gauche :






















Loki, dans mes brumeux souvenirs d'enfance, était ce super vilain aux cornes impressionantes et en justaucorps jaune et vert qui faisait rien que de comploter dans le dos de son demi-frère Thor auprès de leur père Odin. Une belle petite crevure donc. Mais le scénario du film, signé Mark Protosevich, Ashley Miller et Zak Stentz, promet un Loki complexe et torturé selon Harry Knowles.

Acteur britannique de 28 ans, Tom Hiddleston est surtout connu - localement - pour avoir incarné un rôle dans la mini-série Wallander, au côté de... Kenneth Branagh (... réalisateur de... de ?... anyone ?... de THOR ! Putain y en a deux qui suivent pffff). Hiddleston a aussi foulé les planches à Londres avec Branagh sur la pièce Ivanov de Chekhov. Forcément, ça crée des liens.

Ne reste plus qu'à espérer que Kenneth Branagh accouche avec Thor d'un beau film de super héros épique, spectaculaire et shakespearien.... Exactement tout ce que Wolverine n'est pas. M'est avis qu'il va quand même s'avérer coton de transposer à l'écran sans ridicule kitsch es costumes de Thor et Loki.

Rappelons que peu à peu, Marvel Studios organise sur grand écran la mise en place d'un véritable univers commun à ses héros, à l'occasion de la sortie en 2012 de l'adaptation cinéma des Vengeurs (l'autre grande équipe de super héros made in Marvel, comprenant notamment Iron Man, Hulk, Captain America, Thor ou encore L'Homme fourmi).

Planning des sorties "Avengers universe" :
IRON MAN 2 : 7 mai 2010
THE FIRST AVENGER: CAPTAIN AMERICA : 22 juillet 2011
THE AVENGERS : 4 mai 2012.

Bon je vais venger ma nuit contrariée en m'adonnant à une petite sieste...

End of transmisszzzzzzzzzzzzzzzzzz.....

lundi 18 mai 2009

C'est qui qu'a Thor ?


Les aminches, l'heure est grave et les éclairs zèbrent mon blog jusqu'au fin fond du Walhalla...

Thor, le dieu du tonnerre, a trouvé son interprète pour la future adaptation cinéma que nous mitonne Marvel Studios : il s'agit rien moins que de John Plissken lui même, célèbre blogueur geek de la place de Paris, réputé pour la finesse de sa plume et... ok bon... j'arrête d'être lourd.

L'heureux élu s'appelle donc Chris Hemsworth. Le nom ne vous dit sûrement rien, mais si vous avez vu Star Trek au cinéma (argh, Lestat a détesté et le fait savoir sur son excellent blog), vous vous rappelez sans doute son visage : Hemsworth jouait le père de Kirk, George, qui mourrait héroïquement au début du film à bord de l'USS Kelvin, c'était lui.

Quasi inconnu dans l'hémisphère Nord, l'ami Chris, 25 ans, est une star en Australie pour le rôle qu'il tient depuis 171 épisodes dans la série "Home and away" (où feu Heath Ledger a débuté).

C'est cette satanée blogueuse de Nikki Finke qui a sorti le scoop la première, avant même que Marvel ne publie un communiqué sur la question, dites donc ! (à lire avec l'accent de Bourvil). Bon perso, je voyais plus dans le rôle de Thor l'ami Charlie Hunnam, alias Jax Taylor dans la série burnée Sons of Anarchy, et qui figurait sur la short list pour se coiffer du célèbre casque ailé. Tant pis !

Je rappelle que Thor, le film, est prévu pour une sortie américaine le 20 mai 2011 et qu'il sera réalisé par Kenneth Branagh. L'assurance d'un blockbuster tout en nuances, donc... Mais foin de mauvais esprit et souhaitons, pour faire vite, que le film Thor tue. Ha ha.

End of transmission




dimanche 17 mai 2009

Dollhouse : une saison 2 à quel prix ?



Salut les velus, Plissken here.

C'est officiel : j'adore Dollhouse, une série dont je posterai prochainement une petite critique de l'ensemble des douze premiers épisodes. Son potentiel immense, que l'on sentait affleurer au cours de premiers épisodes très imparfaits mais accrocheurs, a fini par exploser au cours du douzième segment, "Omega" : un épisode tout simplement hallucinant où Joss Whedon exploite enfin pleinement son concept de dingue.

Mais patience, j'y reviendrai plus tard ! Ce qui me préoccupe davantage ce soir, juste avant de m'enquiller le final de la saison 5 d'une autre série de cintrés qui se passe sur une île, est l'avenir créatif de Dollhouse. Je dis bien créatif puisque, c'est officiel aussi, Dollhouse aura bien une seconde saison.

Et la lecture d'un excellent article du site IO9 sur le sujet m'inspire autant de réjouissance pour la bonne nouvelle, que d'inquiétude pour les conditions dans lesquelles Dollhouse a été renouvelée. Je m'essplique...

Pourquoi Fox a-t-elle finalement reconduit la série de Joss Whedon, malgré des audiences frisant la cata d'après les chiffres de l'hégémonique institut Nielsen (le Médiamétrie américain) ? Les cadres de la chaîne ont-il tendu une oreille miséricordieuse aux suppliques des fans éplorés sur le web ? Oui et non.

A ce qu'il parait, non seulement les dits cadres apprécient la série, surtout sa seconde moitié (moi aussi, moi aussi !), mais ils entrevoient surtout que Dollhouse peut s'avérer finalement une affaire rentable : malgré ses mauvaises audiences en live, la série fait un carton sur VCR (les enregistreurs numériques permettant de visionner un programme après sa diffusion télé), sur i tunes et en fera vraisemblablement autant en DVD, à sa sortie américaine le 28 juillet.

Le coût par épisode a été au coeur du bras de fer entre Joss Whedon et les responsables de la chaîne pour obtenir une saison 2. Celle ci verra donc bien le jour, à condition d'être plus cheap. Meaning... un nouveau "traitement" pour la série (attention, clin d'oeil, haha !)

- Moins de décors et d'acteurs. Le 13e épisode de Dollhouse, "epitaph one", non diffusé sur Fox mais qui sera bien présent sur le DVD serait, d'après IO9, une indication de la future direction artistique de la série, moins onéreuse. Aie... mais bon, depuis son Dr Horrible sur le web, Whedon a prouvé que low cost et qualité n'étaient pas forcément incompatibles...


- Des épisodes plus courts. Avec Fringe, Dollhouse avait bénéficié cette saison d'une "expérience" menée par Fox : la "remote free TV". A savoir diffuser des épisodes avec moins de coupures pub mais des écrans plus chers. La RFTV n'ayant pas vraiment porté ses fruits en termes de recettes, Fox retourne à la case départ : la pub représentera de nouveau 15 à 16 minutes d'interruption sur chaque épisode de Dollhouse, contre dix seulement pour la saison 1. Autrement dit, les épisodes feront désormais 43-45 minutes au lieu de 48-50 minutes.

- Une nouvelle direction créative, découlant de la production à moindre coût. Et là encore, le fameux épisode 13 invisible serait une indication de l'orientation à venir de Dollhouse et que les visiteurs chanceux du Comic Con de San Diego pourront découvrir, fin juillet.

La décision de Fox est donc historique, en ce sens que selon les observateurs, c'est bien la première fois qu'un grand network renouvelle une série avec des audiences aussi basses (elle a fini aux alentours de 3,8 millions de téléspectateurs, une misère). Mas si l'on tient compte du profil du public de Dollhouse (les geeks, encore eux) alléchant pour les annonceurs, de sa bonne image critique depuis son décollage créatif en fin de saison et de ses bons chiffres sur itunes et VCR... le choix de la saison 2 se tient, d'autant plus que Joss Whedon est réputé pour savoir comme personne passer la seconde en matière de séries télé (cf Buffy).


En revanche, Dollhouse sera toujours diffusée le vendredi soir aux Etats-Unis... jour des sorties cinéma. Une malédiction qui lui a valu ses pires audiences à chaque sortie de gros blockbuster chassant sur les terres geek (lesquels se sont rués en salles voir Wolverine le 1er mai, puis Star Trek le 8 mai, plutôt que de rester chez eux mater Dollhouse sur Fox ces soirs-là).

Bref, on est tous bien heureux de la seconde vie de Dollhouse. Prions pour qu'elle tienne toutes les promesses de son aînée, même avec un zéro en moins au budget. Réponse à l'automne... et au fait, en France, c'est pour quand ???


Allez juste pour se faire plaisir.... le trailer qui nous avait bien fait saliver l'été dernier



Coming next... un nouvel épisode des Chéris de ces geeks et ma critique de Dollhouse (y a quelqu'uuuuuuun ???)

End of transmission...


lundi 11 mai 2009

Scuds 5 : chargeeeeeeeeeez !!!



Il a mis le temps on sait !

Mais entre le montage plus compliqué pour cause de 2e caméra et tournage en extérieurs, plus le processus technique laborieux de mise en ligne sur i tunes... ce Scuds 5 s'est fait certes attendre mais c'était pour la bonne cause et je croise les doigts pour qu'il soit bien !

A toi de nous le dire, plèbe geek... Commentaires, quels qu'ils soient, sont bienvenus, sur ce blog ou sur le blog www.scuds.tv

End of transmission...

Flash Forward : première critique du pilote (nan c'est pas moi)



Le site AICN vient de relayer une première critique, assez succinte, du pilote de Flash Forward, dont ABC a confirmé vendredi la commande pour 13 épisodes cet automne.

Comme le rappelle mon confrère Herc, le pitch de la série prend des libertés avec le livre dont elle s'inspire : dans l'ouvrage de SF signé Robert J. Sawyer, une expérience scientifique ratée plonge la planète entière dans un coma de 2 minutes et 17 secondes, pendant lesquelles chacun a une vision de son futur dans 21 ans. Mais dans l'épisode pilote, la cause de ce coma général reste une énigme et la prémonition ramenée à 6 mois.

Alors il vaut quoi ce pilote, à en croire l'internaute qui a eu le privilège de le voir dans le cadre d'une "enquête en ligne" ?

Pour les anglophones, je vous invite à lire le commentaire in extenso sur Flash Forward ici

Pour les autres et les flemmards, voici en gros ce qu'il faut en retenir :

"Ce que j'ai aimé : le pilote n'a pas perdu de temps à mettre en place l'intrigue. Les flashes étaient intéressants et accrocheurs pour la suite. L'interprétation est bonne. Ce que je n'ai pas aimé : un peu trop de répétitions des enjeux. Des plans au ralenti agaçants d'un personnage courrant dans Los Angeles. Etant donné que les gens n'ont une vision que de six mois dans le futur, j'ai l'impression que cette série va être soit trop courte, soit trop longue. Au final : je regarderai la suite cet automne, mais je ne l'attends pas fiévreusement. Le concept me parait plus intéressant pour une mini-série. Les gens vont la comparer inévitablement à Lost et en effet les deux pilotes ont des points communs, même si j'ai trouvé celui de Lost plus intéressant".

Perso, en gros sucker que je suis pour toute ambiance d'apocalypse sur écran, j'ai partculièrement apprécié la description que fait notre ami des scènes de destructions et de morts causées sur Terre par le coma généralisé (des avions se crashent, des patients crèvent sur la table d'opération, Francis Lalanne s'effondre sur scène, niarf niarf niarf....).

Précisons également qu'à l'issue de l'épisode (ATTENTION SPOILER), on découvre qu'une figure énigmatique n'a pas été plongée dans le coma, contrairement au reste du monde. Mystère, argh !!!

NBC modifiera t elle le pilote substantiellement ou le conservera-t-elle en l'état d'ici la rentrée ? Retrouverons nous le même casting ? John Plissken sera-t-il tonton ? Réponse à la rentrée, folks...

End of transmission







dimanche 10 mai 2009

Flash Forward : j'ai hâte et ABC aussi.

ci-dessus : une des premières photos de Flash Forward, prochainement sur ABC.

Et hop ! Je viens de lire sur le site THR.com que Flash Forward était officiellement adoubée par ABC pour une commande de treize épisodes.

Z'ont l'air d'y croire à fond les ballons, sur la chaîne à Disney : avant même l'annonce officielle de cette commande, le 8 mai, ABC avait déjà diffusé sur son antenne une poignée de mini teasers ultra énigmatiques plongeant directement dans l'ambiance "lostesque" de ce concept dont je prie les divinités geeks qu'il tienne toutes ses promesses.

Et là vous vous dites : tu quoi tu me parles Plissken, c'est quoi flash for... what ???

Explications, de la bouche même de Suzanne Patmore-Gibbs, vice présidente du département "drama" au sein de ABC :
"On suit une bande d'individu pendant les deux premières minutes. Un agent du FBI, joué par Joseph Fiennes, est en pleine course poursuite et semble avoir un accident. Il a ensuite un flash à base de diverses visions puis se réveille sur l'autoroute et découvre plus tard que tout le monde sur la planète a vécu le même black out au même moment. Plusieurs catastrophes autour du globe en ont résulté, et chacun réalise qu'il a rêvé d'un même jour, qui est un jour du futur. On peut s'identifier avec les différents personnages et avoir le sentiment qu'on est tous liés par quelque chose, comme dans Lost"


Merci, Suzanne, je vous kiffe, toi et ton art du pitch. Adapté d'un roman à succès de Robert J. Sawyer, Flash Forward m'allèche particulièrement dois je dire.

La série a été créée par David Goyer et Brannon Braga, producteurs exécutifs qui ont écrit le scénario du pilote, réalisé par David Goyer. Hormis Fiennes, les acteurs suivants figurent au générique : Sonya Walger (Tell me you love me ; Lost ; Brigade Navarro... ha non tiens !), John Cho (Sulu dans le dernier Star Trek ciné !), Jack Davenport, Brian O’Byrne, Courtney B. Vance, Christine Woods, Zachary Knighton, Peyton List.

Visionnez ci-dessous la poignée de mini teasers de Flash Forward diffusés récemment par ABC pendant les coupures pub de Lost. Slurp, gloups, moi j'aime bien ! Flash Forward sera-t-elle LA nouvelle grande série de SF addictive de la rentrée 2009 ? Ils en pensent quoi, mes lecteurs ?



samedi 9 mai 2009

Wolverine : 1, les geeks : 0


Ahoy, Warriors, Plissken here...

Je regarde, halluciné, les chiffres de Wolverine au box office et je commence sérieusement à douter du pouvoir viral de la communauté mondiale geekienne.

Comparons un peu :

- Watchmen, film d'auteur exigeant (malgré ses défauts), interdit aux mineurs selon les pays, violent, sexué, opaque mais épique, réalisé par un geek auquel le studio Warner a laissé les mains libres à 100 %, encensé par la "communauté" geek sur le web et par les critiques en général. Résultat : à peine plus de 107 millions de dollars de recettes au box office américain au terme de son exploitation en salles, plus 74 millions de recettes à l'étranger. Le budget de 150 millions de dollars est renfloué, pas de souci, mais on est très, très loin des performances espérées. En France, Watchmen a éniblement atteint les 736 000 entrées en un mois, dont 232 000 sur Paris périphérie.

- Wolverine, film idiot, hypocrite, aseptisé, tout public, bâclé, entièrement repris en main par un studio (Fox) sans le moindre respect pour le matériau d'origine, mais tout plein de mutants poseurs et de Hugh Jackman torse poil. Un étron donc, qui plus est piraté un mois avant sa sortie et descendu en flammes sur les forums geeks du monde entier, puis par une critique très majoritairement mauvaise au moment de sa sortie. Résultat : un démarrage monstrueux aux Etats-Unis (au 7 mai, selon les chiffres consultables sur le site box office mojo, Wolverine en est déjà à 102 millions de dollars de recettes en une semaine). Et en France ? Champion du monde, le mutant !!! Presque un million d'entrées chez nous en une semaine, c'est sidérant !!!


Ma conclusion : si les geeks pouvaient faire la fête grâce à Dark Knight et Iron Man en 2008, en 2009 ils peuvent allumer un cierge en espérant des jours meilleurs. L'échec (relatif) de Watchmen et le carton de Wolverine entérinent la politique de nivellement par le bas des studios, qui visiblement hélas semble payante au box office. Non seulement les geeks n'ont pas empêché le triomphe de Wolverine, mais il y ont sûrement contribué en allant le voir massivement en salles malgré les échos catastrophiques de leurs pairs prescripteurs sur Internet. On se croyait tous puissants depuis l'explosion populaire du Comic Con de San Diego, ou du moins un peu influents, Wolverine vient de montrer qu'il n'en est... rien ?

Les leçons tirées des carrières commerciales respectives de Watchmen et Wolverine risquent en tout cas d'être lourdes de conséquence sur les préoccupations créatives des studios détenteurs de franchises super héros. Hormis le prochain Batman, je crains le pire pour toutes les productions à venir, même pour le retour de Spider Man. Et sur l'ensemble des gros blockbusters à effets spéciaux, la mainmise des "studio executives" et de leurs idées de merde contre les créatifs risque d'être tout aussi renforcée par l'expérience Wolverine. Prions qu'Avatar de James Cameron nous projette à nouveau dans une nouvelle ère et nous sorte de ce marasme... Mais bon si derrière le grand public ne suit pas, on fait quoi ?

Bon, sinon Scuds 5 est prêt, y a plus qu'à attendre sa validation sur i tunes et c'est bon... et le résultat déchire je vous le dis !

Coming next ce week end : un autre chéri de ces geeks... et moi je vais passer l'aspirateur.

End of transmission...








mercredi 6 mai 2009

Les chéris de ces geeks, ep. 3 : Yaphet Kotto

(ci-dessus : Yaphet Kotto, dans Alien, de Ridley Scott)

Hahahaaaaaa on croyait que j'avais abandonné l'idée hein ???

Jamais de la vie, chienne de toi même ! Ma série sur les acteurs et actrices chéris de ces geeks me parait promise à un avenir radieux et moi, John Plissken, vivant, elle n'est pas prête de s'interrompre nom d'un foutriquet....

Yaphet Kotto, donc. Je l'adore. Il n'en saura probablement jamais rien mais là n'est pas la question. J'aligne juste quelques titres de sa filmo pour bien cerner l'injustice faite à cet immense acteur de ne pas tourner plus souvent : Meurtres dans la 110e rue, Alien, Brubaker, La Nuit des juges, Midnight run, Running man... et bien sûr, de 1992 à 1999, la sublime série télé Homicide de Paul Attanasio et Barry Levinson, dont je pense qu'il faudra bien que je crie les louanges ici même sous peu.

Quand je pense qu'à ce palmarès déjà flamboyant, on aurait pu ajouter L'Empire contre attaque et Le Retour du Jedi si cette tête de lard de Yaphet n'avait pas refusé le rôle de Lando Calrissian (il avait peur que le rôle lui colle à la peau jusqu'à la fin de ses jours. Au fait, des news de Billy Dee Williams ?). Mais foin de digressions oiseuses.

(ci-dessus : Alien, de Ridley Scott)

Mon premier souvenir de Yaphet (il ne me connait pas mais c'est un pote quand même ,Yaphet, pouvez pas comprendre), remonte, me semble-t-il, à Alien. Vu à la télé sur Canal + en 1985 (trop jeune pour la sortie en salles en 1979, j'avais huit ans). Difficile de ne pas remarquer la masse trapue de ce grand black au physique ingrat dans le rôle de Parker, le mécano rigolard avec un bandeau autour de la tête qui se fera trancher la couenne par le monstre fourbe en voulant protéger cette conne de Veronica Cartwright, chouineuse hystéro pendant tout le film. Parker/Kotto était le dernier des passagers du Nostromo à se faire dégommer par la bête et le seul à mourir en l'affrontant. Un dur à cuire, compris-je. La suite allait confirmer...

J'ai découvert plus tard à la télé ses rôles dans Vivre et laisser mourir (1973 - James Bond pourri avec Roger Moore, sorry pour le pléonasme) et Brubaker (1980). Dans le premier, Yaphet était le vilain de service, Kananga. Ridicule mais rigolo. Dans le second, il incarnait majestueusement un détenu du pénitentier tout plein de salopards véreux dans lequel Robert Redford, alors acteur dans de bons films, s'efforçait de faire humainement son job de directeur. A la fin de Brubaker, c'est Yaphet qui, alors que Redford faisait ses adieux à la prison après s'être fait virer par ses supérieurs ripoux, frappait dans ses mains pour saluer le départ de Bob. D'abord seul, puis accompagné par tous les prisonniers réunis derrière les grillages de sécurité. Une séquence très émouvante (Plissken a la larme facile, oui je sais) démontrant les capacités de leader charismatique de Kotto.

Noir et Juif pratiquant, issu de la noblesse camerounaise, notre homme dégage une autorité naturelle qui lui vaudra d'être souvent cantonné aux rôles de donneur d'ordre et, inévitablement, de flics à galons. Bien vu : il est à chaque fois inoubliable.

Des exemples ? Trois rôles extraordinaires, Simone.


(ci-dessus : La Nuit des juges, de Peter Hyams)

Dans La Nuit des juges (1983), Yaphet incarne le taciturne et solitaire inspecteur Lowes, le seul à venir en aide au juge Hardin (Michael Douglas) lorsque ce dernier est lui même pris pour cible par l'assemblée de confrères exterminateurs qu'il avait rejoint. A chaque apparition à l'écran, rien à faire : Yaphet en jette. Son inspecteur Lowes rassure, on sait que rien n'abattra ce putain de roc qui enquête obstinément et finira par trouver la vérité, parce que, comme il le dit lui même, il n'a que ça à foutre dans sa vie.

Dans Midnight Run (1987), il est l'agent du FBI Alonzo Mosely. Un flic en imper qui cavale après Robert de Niro avec à ses côtés une bande de subalternes idiots ayant toujours trois métros de retard. Injustement catalogué comme sympathique série B, Midnight Run, en plus d'être un humble et splendide road movie aussi drôle que touchant, offre à Kotto l'occasion de prouver qu'il manie comme personne l'humour à froid. Sans jamais grimacer, l'acteur est tout simplement désopilant dans sa façon d'incarner au millimètre près ce flic que l'on sent exaspéré par la connerie de ses adjoints et la rouerie de Walsh (le personnage joué par De Niro), mais s'efforçant de rester zen et pro.

(ci-dessus : Midnight Run, de Martin Brest)

Le meilleur pour la fin : dans Homicide (1992-1999), sans doute la plus grande série policière de tous les temps (avec The Shield et Hill Street Blues, allez...), Yaphet Kotto tient le plus beau rôle de sa carrière : Al "Gee" Giardello, lieutenant dirigeant la brigade criminelle de Baltimore. Impossible de m'étendre ici sur ce fascinant personnage, je le ferai dans un prochain post sur Homicide (la série va ressortir en Blu-Ray, ça tombe bien). Je me contenterai de dire qu'avec Giardello, Yaphet aura incarné pendant sept saisons le plus noble, le plus intimidant, le plus hilarant et le plus émouvant des chefs de police vus à la télé. Un personnage complexe à des années lumières de la caricature du capitaine Dobbey de Starsky et Hutch.

Comme d'hab' avec "les chéris de ces geeks", il n'était pas question ici de retracer la bio de l'ami Yaphet, mais plutôt de lui rendre hommage en souhaitant très fort le revoir encore au moins une fois dans un rôle à la hauteur de son talent. Reviens nous, mec ! Voilà c'est dit, maintenant un suppo et au lit !

Last minute.infos :
- Yaphet est scorpion comme John P.
- Né en 1937, il a été marié trois fois et cinq enfants sont nés de ses deux premières unions.
- Il a voté pour le républicain Steve Forbes en 2000 et en 2008, des rumeurs infondées le disaient candidat à la présidence des E-U.
- Il ne manquerait pour rien au monde un épisode de Joséphine ange gardien (putain mais qui a encore foutu le bordel dans mes fiches ???)

End of transmission...


(ci-dessus : Vivre et laisser mourir, de Guy Hamilton)



dimanche 3 mai 2009

Wolverine : et ben comme prévu, c'est nul !


Câlisse de Tabarnac ! V'là que les vilains de la Fox, ils nous ont botché l'adaptation ciné de l'épopée denot'mutant canadzien Logan !
A l'arrivée, on obtient un movie qu'est dull à mort et bon à dumper. Caribou !

Sympa mon imitation des québécois hein ? Bon, Wolverine est seulement canadien anglophone mais l'occasion était trop belle pour moi de me replonger dans l'ambiance de ce grand pays plein de berrichons en Cadillac (ha c'est pas moi qui le dit, c'est Desproges !). Mais foin de digressions oiseuses. Wolverine, comme toute la toile geek le sentait venir depuis des mois (cliquez là par exemple), est bien la bouse redoutée. Voici ma critique, également consultable sur l'excelllllllent site www.culturecie.com

X Men origins : Wolverine : un naufrage artistique griffé Fox…

The Story :
Né pendant la guerre de sécession, l’increvable mutant Logan traverse le siècle côte à côte avec Victor, son frère maléfique doué des mêmes pouvoirs. Après avoir rejoint une milice de super mercenaires conduits par le vil général Stryker, il décide finalement de tout plaquer et part couper du bois au Canada (véridique). Mais lorsque sa bien-aimée se fait trucider, Logan cède à ses démons et accepte la proposition de Stryker : se laisser greffer sur tout le squelette un métal indestructible pour devenir Wolverine, « l’arme X », et venger sa douce. Évidemment, il y a un loup… et pour le spectateur aussi.




Chronique d’un ratage annoncé… Car oui, pour la faire simple, Wolverine est un ratage intégral. Pas forcément irregardable, via quelques (très) maigres atouts. Mais totalement à côté de la plaque, de son sujet, du personnage… Une super plantade, quoi. Et une nouvelle trahison éhontée pour le studio Fox qui, non content d’avoir artistiquement assassiné trois franchises clé de la Marvel avec Daredevil, Les Quatre Fantastiques et X Men 3, découpe en rondelles notre bon vieux Wolverine. Un mutant culte, apparu pour la première fois en 1974 dans les pages du comic book L’Incroyable Hulk, avant d’être récupéré l’année suivante par les X Men. Les vieux lecteurs de Strange s’en souviennent peut-être (levez vous que je me sente moins seul !) : Wolverine, rebaptisé à l’époque Serval dans les traductions françaises, pris vraiment du galon au début des années 80 sous l’impulsion du nouveau tandem créatif Chris Claremont (scénario) et John Byrne (dessin). Les deux artistes en firent, sous leur règne, le super héros le plus « badass » de l’écurie Marvel.

Homme et bête sauvage à la fois, plus vieux que nos grands pères mais frais comme un gardon grâce à son pouvoir d’auto régénérescence, Wolverine nous fascinait avec ses griffes rétractables (« snikt ! »), sa nature de tueur sous contrôle rongé par ses instincts, son romantisme contrarié (il kiffait Phénix en secret, l’animal !) et ses origines toujours plus complexes et terrifiantes. Un passé exploré, entre autres, par les mini séries cultes Wolverine (signée Frank Miller et Claremont en 1984) et le très gore L’Arme X (Barry Windsor Smith, 1994). Des best sellers, of course.

La rencontre fusionnelle sur grand écran entre l’excellent Hugh Jackman et le griffu soupe au lait acheva de propulser Wolverine au rang de superstar des super héros, presque à l’égal de Superman, Batman ou Spider Man. Rendez vous dans n’importe quelle convention de comics aux Etats-Unis : les zinzins affublés de fausses griffes en allu et coiffés façon Wolvie pullulent à chaque coin de stand. Bref : on l’aime notre Logan, la Fox le sait et nous l’a pourtant mis en pièces avec ses grosses griffes pleines de lames, bouh !



Premier écueil : la schizophrénie d’un long métrage qui prétend nous conter l’histoire du personnage le plus violent des X-Men, tout en prenant soin de rester tout public. Equation impossible. Dans « L’Arme X », la BD, la scène de la greffe d’adamantium (le fameux métal incassable) sur les os de Logan prenait des allures de crucifixion. Le sang débordait des pages, les hurlements du supplicié résonnaient à nos tympans… Dans le film ? Rien. Pas une goutte, juste quelques aiguilles plantées dans le corps, des boutons activés par des blouses blanches, un ou deux cris braillés par Jackman à poil immergé dans un cube transparent… Effroi zéro. L’acte de naissance de Wolverine en tant qu’ « arme X », moment capital dans la mythologie du personnage, vous remue ici autant que l’achat d’un seau de pop-corn.

L’édulcoration tous
azimuts se fait aussi cruellement sentir sur le personnage de Victor Creed, alias Dents-de-sabre, le frère psychopathe de Logan. Il éviscère et déchiquette allègrement, mais toujours proprement. Jamais un plan sur ses victimes ou ses mains tâchées de sang. On a bien compris à ce stade qu’un des seuls buts de Wolverine est de faire vendre un maximum de figurines aux mioches (y a de quoi faire avec la douzaine de mutants à l’écran), mais il n’empêche : on enrage d’assister à pareil nivellement d’une violence pourtant au cœur du sujet.

Plus grave encore : le scénario, dont l’abus d’ellipses et d’invraisemblances confine à l’escroquerie. Les personnages se déchirent sous nos yeux, se battent, souffrent, hurlent à la mort…. mais, faute d’une construction dramatique élaborée de leurs motivations, restent désespérément désincarnés. Juste après ses aventures au Nigéria, on découvre sans transition Logan transformé en Charles Ingals au Canada, dans une grande maison en pleine montagne avec sa nouvelle dulcinée, une institutrice. Comment en est-il arrivé là ? Comment se sont-ils rencontré ? Pourquoi tient-il tant à elle ? Et la baraque, elle est à qui ? Pas de réponse. Résultat : on ne croit pas une seconde à la douleur de Logan après le meurtre de sa douce. Des raccourcis rafistolés comme celui ci, le film en regorge. Tout comme des idées de scénario d’une bêtise crasse : un scientifique explique à Stryker qu’il faut des balles en adamantium pour tuer Logan (pourquoi ? C’est un loup garou ?). Puis qu’en fait non, mais qu’une balle en adamantium dans la tête effacera sa mémoire (ha bon, en vertu de quoi ?).


Au fur et à mesure de cette chronique, je réalise en fait que je pourrais remplir des pages entières des tares de cette Bérésina signée pourtant Gavin Hood (Tsotsi). La laideur des effets spéciaux (au hasard : les griffes en image de synthèse cheap de Logan), l’humour crétinoïde, la mollesse de l’intrigue, les quintaux d’incohérences (Stryker claque 500 millions de dollars pour « fabriquer » Wolverine puis ensuite veut le tuer), un rebondissement final joyeusement portnawak…. A sauver du néant : les jeux de Hugh Jackman et Liev Schreiber, une ou deux scènes d’action potables (le minimum), l’apparition de Cyclope ado… Trop peu, trop tard. La trahison fait mal. Encore un héros terrassé par la méthode Fox. Remboursez !


X Men origins : Wolverine, de Gavin Hood. Avec Hugh Jackman, Liev Schreiber, Danny Huston, Dominic Monaghan. En salles depuis le 30 avril.

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