vendredi 19 février 2010

Wall Street, money never sleeps : Gordon Gekko rules


WALL STREET : MONEY NEVER SLEEPS TRAILER 1



WALL STREET : MONEY NEVER SLEEPS TRAILER 2



Greed is good... Les aminches, je n'irai pas par quatre chemin : le premier trailer de Wall Street 2 a propulsé mon excitation à des cimes olympiennes, mesurées par notre désormais breveté gaulomètre Scuds. Ma simple curiosité vis à vis de cette suite, alimentée par un profond amour du premier Wall Street, vient brutalement de muter en impatience aussi colossale que le braquemart de Goldorak (voir figure 1 - non je blague). Il faut dire que mes tympans délicats ont aussi particulièrement apprécié la musique techno-metal qui illustre ces premières images (quelqu'un sait d'où ça vient ?).

Ces derniers jours, un second trailer, plus long d'une minute et musicalisé par le sempiternel Sympathy for the devil des Stones, m'a cependant un poil ramené à la raison. On voit davantage de Shia Labouf (j'ai la flemme d'aller rechercher sur IMDB l'orthographe surréaliste de ce nom grotesque) et cela m'a rappelé à quel point je déteste le jeu insipide de ce minet plus lisse qu'une toile cirée. On voit d'autres acteurs qui ne m'excitent pas plus que ça, tels Josh Brolin et Carrey Mulligan. On ne VOIT PAS Charlie Sheen, ni son papa Martin, supposés apparaître dans le film. Bref, je reste toujours impatient de découvrir le résultat mais on n'est évidemment pas à l'abris d'une déception

Annoncée depuis début 2007, officiellement confirmée par la 20th Century Fox en octobre 2008, cette séquelle d'un des films les plus emblématiques des années 80 sortira chez nous le 5 mai prochain.

Trois scénaristes - Bryan Burrough, Stephen Schiff et Allan Loeb - se sont successivement attelé à la lourde tâche d'imaginer une suite crédible au magistral thriller boursier réalisé par Oliver Stone en 1987. Stone, un moment déclaré forfait sur ce projet, a fini par rempiler officiellement en avril 2009, en tant que réalisateur et producteur. C'est Michael Douglas lui-même, peut-être en mal de come back fracassant, qui aurait convaincu le cinéaste en lui tendant une version du script revue et corrigée en mars 2009. Commentaire de Stone : "Je l'ai adorée. Ca m'a vraiment accroché. J'avais refusé l'année dernière une précédente version signée d'un autre scénariste, mais c'était avant le crach. Beaucoup d'au a coulé sous les ponts depuis..."



Le pitch de ce nouveau Wall Street : Après vingt ans passés en prison pour délit d'initié, Gordon Gekko est enfin libre et prêt à se refaire de nouveau une place au soleil. En quête de réconciliation avec sa fille, Gekko va s'allier avec son fiancé Jacob (joué par Shia) , un jeune trader qu'il va entraîner dans de nouveaux coups financiers fumants... ou fumeux ? A noter que l'intrigue se situe juste avant le crach de 2008, ce qui devrait conférer au script une ambiance pré-apocalyptique intéressante. L'un des motifs d'action de Gekko serait d'aillleurs de tenter de sauver Wall Street du crach imminent...

Puisque je n'ai pas encore vu le bouzin, je vais me faire plaisir en attendant et replonger dans mes souvenirs de jeunesse. Le premier Wall Street est à mes yeux assurément le meilleur film d'Oliver Stone. Je me souviens l'avoir vu pendant mon année de 1ère, avec mes potes Iannis et Charles, un soir de février 1988 dans un cinéma des Champs-Elysées. Nous en étions ressorti enthousiastes et depuis, j'ai dû revoir ce film une bonne douzaine de fois en vidéo. C'est marrant : il y a des titres comme ça, je ne saurais dire si ils sont ou non des chefs-d'oeuvre mais je ne me lasse jamais de les revoir. Lost in Translation, La Folle journée de Ferris bueller, 48 heures... Mais passons !


A l'affiche de Wall Street version 1988, trois stars : Michael Douglas dans le rôle de l'investisseur cupide Gordon Gekko, Charlie Sheen dans celui du jeune loup de la finance Bud Fox et Daryl Hannah dans celui de Darien, la pute de luxe. Quand Wall Street sortit sur les écrans français, le monde venait de se relever du terrible crach boursier du 19 octobre 1987, le fameux "lundi noir" qui fit plonger les bourses de la planète après plusieurs mois de bulle spéculative effrénée. Contrairement à notre crach de 2008, qui s'est hélas propagé à l'économie réelle et nous fout tous bien dans la merde, celui de 1987 s'était à l'époque cantonné à la sphère financière.

Le sujet du premier Wall Street n'avait rien avoir avec l'effondrement boursier de 1987 puisque son intrigue se déroulait en 1985. A l'époque, auréolé du triomphe de Platoon, Stone affirmait vouloir décrire une "autre guerre que celle du Vietnam", mais tout aussi sale. Une guerre dans laquelle les belligérants portaient col blancs et se massacraient par OPA interposées. Ce monde sans foi ni loi, intégralement régi par la soif de pouvoir et d'argent, nous en découvrions les arcanes par le regard du candide Bud Fox (Charlie Sheen, dans son meilleur rôle à ce jour), courtier débutant obsédé par la réussite du spéculateur Gordon Gekko. Lequel deviendra son mentor, son Méphistophélès... puis son Nemesis.

Wall Street est l'archétype du film efficace interdisant l'ennui. Les cliquetis synthétiques de la musique de Stewart Copeland vous plongent dans la frénésie des séances d'ouverture du NYSE. La caméra, plus prima donna que jamais, virevolte des travées cacophoniques de la grande salle des marchés à celles plus feutrées, mais tout aussi fiévreuses, des sociétés de Bourse. Tout comme il fera en 1999 avec le foot américain dans L'Enfer du dimanche, Oliver Stone parvient dans Wall Street à nous passionner pour son intrigue malgré l'abondance d'un jargon souvent impénétrable pour le profane. La jungle ultra-cinégénique des grattes-ciel de Manhattan a remplacé celle du front vietnamien, mais l'art de la guerre est toujours dans l'objectif de Stone, qui nous embarque avec maestria dans ces joutes d'un autre genre.


A l'exception de Daryl Hannah (et encore, rien de scandaleux), tous les acteurs de Wall Street excellent dans ce film, de l'immense performance de Douglas en Gordon Gekko (un Oscar et un Golden Globe à la clé, chapeau !) à l'arrogance fragile de Charlie Sheen en Bud Fox. Sans oublier une galerie de seconds rôles en or : Martin Sheen en papa Fox (une scène entre son fils et lui, vers la fin du film, vous tire les larmes sans crier gare), John C. Mc Ginley en pote cambiste de Buddy mais aussi les vieux briscards James Karen et Hal Holbrook ainsi que Sean Young, James Spader, Rob Lowe, Terence Stamp (impérial en trader concurrent de Gekko).... un vrai festin !

Thriller boursier autant que tableau de ces eighties du fric, Wall Street ne condamne pas la finance à proprement parler (ce que lui reprocheront moult gauchos, voyant dans le film une ode au libéralisme), mais l'absence de tout code moral des spéculateurs. Des Terminator en Porsche pour qui une plus-value de quelques centaines de millions de dollars vaut bien le vol d'informations confidentielles, la liquidation impitoyable d'entreprises ou la mise en péril de milliers d'emplois. Menant de main de maître l'ascension puis la sévère désillusion de Bud Fox et enfin le piège jouissif qu'il tend finalement à Gekko, Oliver Stone signe avec Wall Street un beau conte moral et humaniste nostalgique des grands idéaux américains.

Une oeuvre qui, par l'ultra-charisme de son grand méchant Gekko, a finit par faire son chemin dans le coeur de la cinéphilie geek. Et dont la triste actualité économico-financière justifie le potentiel intérêt d'une suite. La toute première dans la filmographie d'Oliver Stone dont le papa, au fait, travaillait lui aussi dans la finance. Il nous faudra patienter encore deux mois et demi pour vérifier si le réalisateur a mis une nouvelle fois dans le mille... ou pas !

Wall Street : l'argent ne dort jamais, de Oliver Stone. Sortie France le 5 mai 2010.

End of transmission...







lundi 8 février 2010

Scuds #12 : les gaulomètres de 2010 (Iron Man 2, Tron Legacy, Robin des Bois, Glee, Treme, Napoleon Total War...)



Le voilà, tout pas beau, tout pas propre, tout pas sage, mais c'est comme ça qu'on l'aime : le nouveau Scuds avec une rétro sur les temps forts attendus en 2010 par mes deux acolytes frénétiques et moi-même. On y aborde comme d'hab du ciné, des séries télé, des jeux vidéo et de la nouvelle techno (non, je ne parle pas de la musique).

Enjoy en attendant Scuds #13 !

dimanche 7 février 2010

Movies 2000 ouvre à nouveau ses portes : foncez !

Buenas noches los aminchos...


Quel week-end ! Scuds #12 est enfin disponible sur i tunes et en streaming sur notre blog bien aimé. Mais l'autre temps fort de cette première fin de semaine du mois de février 2010, s'est déroulé quelque part dans le 9e arrondissement parisien., à deux pas de Pigalle.

C'était hier, samedi 6 février, aux alentours de 14h : Movies 2000, la librairie bien connue des cinémaniacs de la capitale, a rouvert ses portes après avoir déposé le bilan fin 2008. Motif de la fermeture à l'époque : la désertion progressive d'une clientèle découragée par une gestion plus en plus désinvolte des horaires par les précédents occupants (dont certains membres de l'équipe de Mad Movies, mais chut on ne balance pas dans JPFM)

Jean-Pierre Putters, créateur de Mad Movies et désormais associé de Fabrice Lambot au sein de la boite de production Metaluna, a finalement entièrement repris l'affaire de cette librairie qui restera toujours liée à Mad Movies, même si le fond de commerce a été repris par Metaluna. Au programme des bonnes résolutions pour 2010 : un meilleur accueil du public, des horaires d'ouverture/fermeture respectés et un toilettage des lieux certes exigus, mais qui ont toujours conservé leur charme vintage chargé d'histoire, depuis l'ouverture en 1979.

"JPP" himself était présent hier, occupé dans le fond de la boutique à classer des affiches et distribuer ses macarons maison (succulents !), tout au long d'un après-midi où se sont pressé des clients ravis de pouvoir à nouveau se plonger dans ce pur bouillon de culture qu'est Movies 2000.


DVD imports, BO inédites (notamment des BO italienne, films de Fulci et autres), tee-shirt, vieux fanzines, magazines anciens et actuels quasi-introuvables en France (Fangoria, Rue Morgue, ...), photos et affiches de films, goodies... On trouve toujours un peu de tout dans cette caverne d'Ali Baba, même si l'achalandage de la librairie paraissait encore un peu maigre en ce jour de réouverture. Laissons le temps à Movies 2000 de remplumer son étal, ce qu'elle ne manquera sûrement pas de faire dans les semaines à venir. Et soyons honnête : l'endroit vaut avant tout pour son côté convivial, surtout avec l'accueil des plus sympathoches réservé par l'ami Philippe (pas moi, un autre...), qui n'hésitera pas à vous renseigner du mieux qu'il pourra avec sa proverbiale amabilité. Surtout si vous venez le saluer de la part de John Plissken !

Et à condition de vaincre votre timidité de geek asocial, un petit pélerinage à Movies 2000, c'est l'assurance de lier conversation avec d'autres passionnés de ciné de genre. Voire, pourquoi pas d'y croiser les rédacteurs de Mad ou des professionnels du cinéma. Voilou, c'était un pitit coup de chapeau à un endroit qui a pas mal compté dans mon adolescence (j'y ai quand même acheté mes affiches de Prince of Darkness, Inferno et un paquet de photos de films, merde !).

Alors pour ceux que ça intéresse, notez bien les infos suivantes :
Movies 2000,
49, rue de La Rochefoucauld, Métro Saint-Georges ou Pigalle.
75009 Paris. Ouverture de 14 h. à 19 h., du mardi au samedi.

End of transmission...

PS : désolé pour cette mise en page de merde, je ne capte toujours rien au système de Blogger lorsque les photos sont centrées à gauche. M'ineeeeeeerve !