mercredi 28 avril 2010

Iron Man 2 : en fer... et damnation ! (warning : quelques spoilers)


Les aminches, y en marre. Ha ça oui, marre alors ! Plissken est colère. Le gaulomètre le plus fort de 2010 (cf Scuds#12) s'est transformé en quart de molle à l'issue de 128 minutes d'une projection laborieuse et particulièrement frustrante. Nom d'une pute ouzbèque, ILS n'avaient pas le droit de le rater, celui là ! Et pourtant... Sans être, loin de là, une catastrophe, Iron Man 2 se révèle un gloubi-boulga plutôt indigeste, une grosse cylindrée incapable de passer la seconde après une ouverture prometteuse et malgré une tétra-chiée d'ambitions sur le papier. Putain, Jon, mais que s'est-il passé ?

Back to 2008. A la surprise générale, le premier Iron Man s’était imposé, voici deux ans, comme l’un des meilleurs films « de super héros ». Tout simplement. Antithèse du Dark Knight de Nolan sorti l’été suivant, Iron Man trouvait un ton miraculeusement juste entre cool attitude pop, déluge technologique et interprétation à hauteur d’homme de l’irrésistible et attachant Robert Downey Jr. Sans compter, à titre anecdotique, un immense cadeau à tous les métal maniacs en ouvrant le film sur l’éternel Back in black de AC/DC et en tirant le rideau sur le… Iron Man de Black Sabbath. Bref, une vraie réussite pour ce long métrage inaugural du tout nouveau studio Marvel, récompensée par un box-office stratosphérique. On piaffait d’impatience à la vision de cette suite, rêvant d’un successeur aussi brillant que le fut Spider Man 2 dans la foulée de Spider Man. Raté.

Deux mots viennent à l’esprit sur ce film lorsque les lumières de la salle se rallument : brouillon et ennui. Iron Man 2 dure autant que son prédécesseur mais semble pourtant faire une bonne demi heure de trop, tellement les tunnels de laborieux dialogues s’enchaînent entre les deux (... deux !!!) scènes d’action majeures du métrage. Plus complexe que dans Iron Man, l’intrigue du lourdingue Justin Theroux se perd dans des digressions peu palpitantes, glissant ici et là un maximum de comédie au détriment de l’action, en oubliant que le compteur tourne et le bâillement menace. Robert Downey Jr, comme toujours tout en panache, occupe tout l’espace , réduisant les autres stars à l’état de quasi figuration. Mickey Rourke ? Après une première confrontation avec Iron Man à Monte Carlo, son personnage de Whiplash passe presque tout le film enfermé dans un labo à fabriquer des armures-drones pour le grand méchant milliardaire Justin Hammer (Sam Rockwell, au cabotinage pas toujours heureux). Scarlett Johansson ? Incolore et inodore malgré ses acrobaties finales, terriblement mal filmées par un Favreau en très petite forme.

La mise en scène de l’action, déjà point faible du premier Iron Man, se montre ici encore plus foutoirisante. Pour sûr, du spectacle il y en a lorsque Whiplash et notre héros se castagnent sur un circuit de F1, ou bien lors du final où Iron Man et son pote Rodhey sont pris en en chasse par une armée de drones destructeurs. Mais on ne sent étrangement aucune dynamique dans ces scènes, aucun impact. On voit mais l’on ne ressent jamais cette sensation d'excitation intense typique d'un blockbuster dépotant digne de ce nom. La faute peut-être à des cadrages et un découpage peu inspirés mais aussi aux enjeux finalement pauvres d’un scénario perdu dans ses objectifs. Car que nous raconte exactement ce film ? Qu'en reste-t-il une fois dissipé le brouhaha de l'affrontement final ? C'est bien le problème : le synopsis multiplie les pistes, mais sans réellement parvenir à les mixer en un tout harmonieux, comme une mayonnaise qui décidément se refuse à prendre.

Après avoir révélé au monde entier sa double identité, Stark doit faire face à une triple menace : une commission sénatoriale exige qu'il restitue son armure au gouvernement pour des questions de sécurité nationale ; Ivan Vanko, alias Whiplash et ses fouets électro-magnétiques, veut venger son père, ex-collaborateur malheureux du père de Tony ; Justin Hammer, fabricant d'armes jaloux de la réussite de Stark, convoite de juteux contrats avec la Défense US en faisant fabriquer à Whiplash une armée d'armures-drônes. A ces trois dangers extérieurs, le scénario en ajoute un quatrième : Tony Stark lui-même, rongé de l'intérieur par : le combustible nocif de son bidule thoracique, l'ombre pesante de son père disparu... et une certaine propension à l'autodestruction via l'alcool.

En plus de ces quatre thèmes, l'intrigue doit faire rentrer au chausse-pied l'inévitable trame du "projet Vengeurs", la fameuse équipe de super héros dont Iron Man sera membre fondateur dans le film de Joss Whedon attendu pour 2012. Souci : plombé par une absence totale de rythme, IM2 passe d'un sujet à l'autre comme un guichetier crierait "suivant !", tout en étirant inutilement ses innombrables bavardages par des saillies humoristiques assommantes. Certes, par rapport au premier volet, on gagne ici en complexité mais à quoi bon si c'est pour mal gérer le crescendo dramatique ?

On sent réellement Jon Favreau dépassé par la surabondance de trames et par son cahier des charges imposant l'introduction du « projet Vengeurs » dans le script. Lorsque le générique de fin se pointe, on a certes apprécié ici et là certaines répliques revolver de Stark, le roulage de "R" comique de Rourke, les clins d'oeils aux fans et les SFX toujours impeccables. Mais en sortant de la salle, une vague sensation de déprime s'abat sur vous : l'impression d'un relatif gâchis, rendez vous raté d'un réalisateur parti sur les chapeaux de roue pour finir sur des béquilles. Je prie les dieux geeks que le troisième volet, inévitable, dérouille un peu plus que cet Iron Man 2 bizarrement boîteux... même si, peut-être, le temps jouera en sa faveur une fois accepté le principe d'un volet transitoire.


PS : trois arnaques à signaler qui n'arrangent pas mon jugement sur le film :

- La scène du trailer où Pepper Potts embrassait le casque de Stark avant que celui ci ne se jette dans le vide depuis un avion cargo ? Trappée !

- La B.O "entièrement signée AC/DC" vendue à grand renfort de marketing depuis des mois ? Deux pauvres morceaux qui se battent en duel (certes deux chef-d'oeuvre mais bon...) !

- Une séquence post-générique "geekasm" comme à la fin du premier Iron Man ? Y en a pas ! (du moins pas à la projection de presse, donc sait-on jamais...). Voilà, tiens je vais me remater le Blu-ray de la Horde sauvage. Toi au moins Sam, tu ne m'as jamais déçu !

EDIT : vous êtes nombreux à me dire ce soir que la dite séquence post-générique existe bien dans les projections salles. Niqués, les journaleux ! Et sinon, vaut-elle le coup ?


Iron Man 2, de Jon Favreau (Paramount). Durée : 128 minutes. En salles depuis le 28 avril 2010.

End of transmission

vendredi 23 avril 2010

Kick Ass : le syndrome Jackass



Message d'introduction à toi cher lecteur : malgré mon éternelle et immense admiration pour John Romita Jr, co-auteur du comic book dont le film est tiré, je n'ai pas lu Kick-Ass. Mon avis sera donc totalement découplé de critères basés sur la fidélité ou non du bouzin à l'oeuvre originelle, publiée par Marvel entre 2008 et 2010. Mes critiques s'adressent au long métrage exclusivement, sans savoir si oui ou non l'on retrouve la même "philosophie" dans le comic.


Je n'attendais pas grand chose de ce Kick Ass, au vu des commentaires très mitigés lus ici et là sur Twitter. L'avis particulièrement virulent du Dr No, traitant le résultat - je cite - "d'apologie répugnante de l'auto-défense", ne contribuait pas non plus à ma bienveillance, malgré les nombreuses divergences politiques qui me séparent de mon binôme Tomien. Et pourtant, en m'asseyant vendredi soir dans les confortables fauteuils du MK2 Bibliothèque, en compagnie du camarade Mikanowski, j'espérais toujours une agréable surprise.

Je me voyais même déjà dans quelques mois, ferrailler vaillamment contre le fielleux No sur le supposé "fascisme" du film, renvoyant dans les cordes de sa doxa gauchiste le Docteur dans un futur Tonight On Mars. Mais lorsque les lumières se rallumèrent, quelques deux heures plus tard, ne me restait pour seul sentiment qu'un étrange malaise. Et si No avait raison ? Et si, sous ses dehors de farce trash, fun et cool à l'usage autant de la masse que des geeks, Kick-Ass cachait une nature plus glauque, triste reflet d'une banalisation de la violence et d'un état de nouveau western dans lequel notre société civile s'enlise tragiquement ? Gasp, p'têt ben qu'oui !



Reprenons depuis le début. Comic book estampillé Marvel, via son label creator owned "Icon", Kick Ass est un curieux mélange d'hommage et de satire de l'univers des super héros d'obédience Marvel. Ici, rien à voir avec "l'esprit DC" : exactement comme Stan Lee en a posé les bases avec Spider Man en 1962, le paradigme à l'oeuvre dans Kick-Ass (et donc le film) postule un monde dans lequel le plus commun des mortels peut devenir un super héros. Peter Parker, c'est moi, c'est vous, c'est n'importe quel ado geek ignoré par les filles et rêvant de pouvoir clouer le bec à la brute épaisse qui l'intimide en classe. Rien à voir avec un milliardaire de Gotham ou un alien indestructible veillant sur Metropolis.

Dans les années 60, pour mieux concurrencer DC et ses demi dieux désincarnés (Superman, Batman, Wonder Woman...), Stan Lee et son escouade de francs tireurs du crayon (Ditko et Kirby en tête) créèrent des "super héros du quotidien". De notre quotidien. A l'opposé des icônes majeures made in DC, presque tous les personnages Marvel créés à l'époque sont des quidam victimes des circonstances, de Peter Parker à Matt Murdock en passant par Bruce Banner, Don Blake et toute la clique des mutants de X-Men. Cerise sur le gâteau du "réalisme" des comics Marvel : Lee, en orfèvre du gag référentiel, adorait écrire des épisodes dans lesquels les Fantastic Four, Spider Man ou Iron Man découvraient, consternés, le merchandising éhonté pratiqué sur leur dos par la société. Le train Kick-Ass s'engage sur les mêmes rails du réalisme façon "ça peut aussi vous arriver" et du clin d'oeil complice, tout en calquant son héros sur LE héros Marvel : Spider-Man.

Comme Peter Parker, le Dave Lizewski du film est un lycéen timide (et boutonneux) de New York. Fans de comics rêvant d'un destin meilleur, Dave se plaint aux deux éponges qui lui servent d'ami qu'aujourd'hui, "personne n'a envie de devenir un super héros". Il ne comprend pas, Dave, pourquoi les deux punks du coin continuent d'agir impunément sans que personne ne bouge le petit doigt. Chez Dave, le besoin d'agir autant que d'adopter les poses cool de ses idoles de papier tourne à l'obsession. Hop, tenue vert émeraude commandée sur le Web, un masque, deux bâtons de ninja, une grosse dose de courage et le tour est joué : Dave devient Kick-Ass. Sauf que sa première tentative d'intervention face aux brutes sus-nommées va se solder pour lui par un séjour illico aux urgences. Hé oui : rêver de super fliquer les rues c'est bien gentil, mais faire respecter l'ordre et la loi, c'est un métier assermenté (qui s'appelle agent de police) !



A ce stade, Kick-Ass est plutôt rigolo et ressemble même à une version potache de Watchmen, qui lui aussi déconstruisait, sur un mode adulte, la condition chimérique et toxique de super héros. Dans Watchmen, s'imaginer pouvoir faire justice en solo dans la rue avec un masque se paie très cher et conduit toute une société vers l'apocalypse. La première demi heure de Kick-Ass paraît tenir un discours similaire - "voilà ce qui arrive quand on veut jouer au super héros". Sauf que là où le récit de Gibbons et Moore pilonnait jusqu'au bout le mythe super héroïque, Kick-Ass embraye alors sur un chemin glorifiant, au final, le passage à l'acte. Protégé par l'alibi potache, le scénario fait alors passer des idées absolument terrifiantes.

En cours de film, Dave croise le chemin de deux "vrais" super héros : Big Daddy et sa gamine de onze ans, Mindy, alias Hit Girl. Big Daddy est un ancien flic déchu, ivre de vengeance contre le mafieux Frank D'Amico (Mark Strong, excellent) qui l'a fait enfermer en prison pendant cinq ans. Parce que sa femme est morte durant son incarcération, Big Daddy élève seul Mindy, en totale autarcie et fait d'elle une petite machine à tuer, experte mortelle dans n'importe quelle arme. L'entraînement de Hit Girl consiste, entre autre, à se faire tirer dessus à bout portant par son papa (protégée par un pare-balles). Le business de nos deux associés consiste à exterminer du truand, particulièrement si ce dernier a un lien avec D'Amico. Ce tandem de vigilantes père et fille a quelque chose de profondément gênant mais à aucun moment, si ce n'est au détour d'une réplique lâchée par l'ex-coéquipier flic de Big Daddy, son mode de vie n'est remis en cause. Plus tard, la dite Hit Girl tire Kick-Ass d'un mauvais pas en massacrant sans pitié les agresseurs. Plus tard encore, capturés par la bande à D'Amico, Kick Ass et Big Daddy seront torturés et leur supplice retransmis sur le web, pour l'exemple.

Je sais : tout celà est du 15e degré,
de la provoc' politiquement incorrecte, rien n'est à prendre au sérieux et j'ai perdu mon sens de l'humour. Peut-être. Peut-être aussi suis-je trop âgé pour marcher dans la combine. Voir une gamine haute comme trois pommes, flingue ou sabre en pogne, trucider du malfrat sans plus d'émotion qu'un Terminator, ça ne me fait pas rire. Voir la dite enfant se faire éclater le minois et valdinguer comme une poupée de chiffon par le méchant dans le fight final, ça ne me fait pas rire non plus. Encore moins observer la torture complaisamment montrée de deux personnages, dont l'un d'eux finira carbonisé au terme d'une longue agonie.

Certes, le film nous montre à ce moment précis le prix à payer pour jouer les héros... mais au final , l'épreuve renforcera d'autant plus Kick-Ass dans ses convictions. Il y a dans ce trip malsain une incohérence de ton, un mix bizarre entre le fun du début et le tragique de ce qui suit, avant de renouer avec un second degré pas vraiment drôle dans le dernier acte. Le message final semblant surnager de cette sinistre farce n'adoucit pas le malaise : toi aussi tu peux devenir un super héros et t'adonner à l'auto-défense, c'est fun et en plus tu deviens une star sur Myspace ! Au moins, dans Jackass, Johnny Knoxville nous prévenait qu'il ne fallait surtout pas tenter de reproduire ses conneries...



La grande laideur visuelle de Kick-Ass, baignant tout du long dans une image surexposée assez dégueulasse, n'arrange rien. Tout comme un script balourd au rythme inégal et aux sous-intrigues ineptes (la love story entre Dave et Katie...), malgré quelques répliques et gags visuels bien sentis. A l'arrivée, Kick-Ass est un bien curieux objet filmique. Pas inintéressant dans son caractère symptomatique d'une époque (banalisation de la violence, obsession de la gloire sur le web, popularité de la culture geek...). Ni dans son ciblage marketing, malin, visant à la fois les geeks friands de clins d'oeil et le grand public peu porté sur cet univers (on rit aussi beaucoup sur le dos des super héros).

Pour autant, j'ai vécu avec ce film une expérience désagréable, où la gêne et le malaise l'ont largement emporté sur quelques sourires ici et là. Pour une fois, je partage l'avis des grands studios qui ont refusé de financer ce cirque dégénéré et moralement irresponsable, jouant avec les notions de vie et de mort comme on clique sur Chatroulette. Un Kick Ass 2 verra le jour. Tant mieux pour les fans. Mais ce sera sans moi et je n'ai ce soir qu'une hâte : me laver de cette pantalonnade en prenant mon pied devant Iron Man 2. Comme dirait l'agent Murtaugh, I'm too old for this shit...






End of transmission...`

Kick Ass, de Matthew Vaughn. Durée : 1h57. En salles depuis le 21 avril.

dimanche 18 avril 2010

RDS Avril feat. Cédric et Julien from Geek Inc.


Foin de bla bla, voici le Retour de Scuds d'avril, enregistré voici quelques jours avec nos camarades de Geek Inc. : j'ai nommé les rockstars Bonnet C. et BatJuju, rebaptisés pupute N°1 et pupute n°2 pour l'occasion (oui, on sait particulièrement bien traiter nos invités, chez Scuds).

Au programme : nous revenons sur certaines de vos réactions aux débats de Scuds 13 qui portaient sur le cinéma français, les sitcoms/séries comiques et l'offre légale de téléchargement. Enjoy, en attendant le plat de résistance : notre Scuds 14, qui s'annonce bien frappé du pod.

E.O.T


dimanche 11 avril 2010

NEWS : Logan Lerman sera le prochain Spider Man



Voilà, c'est fini : on sait désormais à peu près certainement quel acteur a été choisi par Sony pour incarner Spider Man dans le reboot à venir, signé Marc Webb.

C'est le blog Motion captured, de l'américain Drew McWeeny (ex-"Moriarty" du site AICN), qui a sorti l'info en exclu : citant "une source proche de la production", McWeeny affirme que l'acteur Logan Lerman, vu dans Percy Jackson le voleur de foudre, est "presque à 100% certain" d'hériter du rôle de Peter Parker. Son nom circulait déjà depuis plusieurs semaines, visiblement la rumeur avait visé juste.

Selon McWeeny, Logan Lerman coifferait ainsi au poteau Anton Yelchin, Jesse Eisenberg, Patrick Fugit et Johnny Simmons. Mauvaise ou bonne nouvelle ? No sé, je n'ai vu aucun des films de ce jeune gaillard de 18 ans qui, hormis Percy Jackson (une bouse ?), s'est également illustré dans 3h10 pour Yuma, My one and only ou encore Ultimate game. Enfant acteur, il a également joué à l'âge de huit ans, au côté de Mel Gibson, dans Ce que veulent les femmes et The Patriot.

Le scénariste James Vanderbilt est toujours en cours de rédaction du script de ce futur Spider Man, dont l'intrigue reviendra aux sources adolescentes du personnage de Spidey. Le tournage doit toujours débuter d'ici la fin 2010 pour une sortie planifiée au 3 juillet 2012.

On croise les doigts pour une non-bouse à l'arrivée, d'autant que le 500 jours ensemble de Marc Webb s'est avéré une plutôt bonne surprise. Ce qui m'a (un peu) rassuré en voyant ce film, c'est de constater que Webb n'était pas manchot sur certains cadrages des buildings de Los Angeles. Sans oublier un plan extrêmement iconique du héros de 500 jours ensemble, s'éloignant dans une rue, filmé de dos, mains dans les poches, maussade après une déception sentimentale... Peter Parker style !

Il vous inspire quoi ce Logan Lerman ? Allez, bon sang, parlez moi ! :-)

End of transmission...

samedi 10 avril 2010

Coulisses : Scuds#14 featuring Geek inc. That was fun !

Julien et Cédric en visite sur le plateau high tech de Scuds.
Admirez ces mines fières et dignes.
Même Spider Nain se fait tout petit face aux légendes !



Ha mes enfants, mes enfants, quelle soirée !

Le 14e opus de Scuds est dans la boîte et je vous prie de croire que ce ne fut pas de la tarte aux poires. De poire il n'y eût point dans nos verres, mais bien ce proverbial rhum qui irrigue depuis toujours nos délires consternants, auxquels se sont joint, pour la première fois, la TEAM GEEK INC., pour un numéro qui je l'espère vous plaira autant qu'on s'est amusé à le faire.

Car en vérité je vous le dis : Cédric et Julien, légendes vivantes transsexuelles du podcast francophone avec Geek inc., ne sont franchement pas les derniers pour la poilade et il fut très difficile de garder notre sérieux au cours des trois débats du mois. D'autant plus que l'enregistrement de nos pitreries, hier soir, a commencé à minuit passé pour finir au delà de trois heures du mat' (Apéro du Captain style !).

Au cours de la soirée, nous avons surfé sur la vague increvable des remakes au cinéma, huilé nos corps en débattant autour de la série Spartacus et la dégénérescence de la télé qu'elle représente, avant d'aborder la question de la violence dans les jeux vidéos. Je ne garantis pas à 100% la cohérence et la fraicheur des échanges sur ce dernier débat, eût égard à notre état de délabrement avancé à l'heure de conclure...

Je n'en dis pas plus. Avant ce Scuds, vous pourrez découvrir le Retour de Scuds d'avril, franchement bien poilant il me semble (après c'est vous qui voyez, hein...) où nous revenons, comme d'hab, sur certaines de vos réactions autour de Scuds#13. Gros pavé sur le téléchargement payant et le piratage.

Assez parlé, let the pictures talk et heuuuu.... ben voilà quoi. Ha si : merci au Dr No, alias shakycam'boy, et l'ami Bob, alias Sledge, dont nous avons lâchement profité du passage à Paname pour le réquisitionner comme ingé son. C'est bien fait pour lui !

End of transmission...


Préparatifs avant enregistrement. Devant le manque de concentration général,
Arnaud tente un implacable : "Ho hé ho, on se calme, là". Totalement inefficace.



Putain, mais c'est quoi ces micros de merde dans le champ !
Ha, on me dit que c'est moi qui cadre mal, scuzi...



Lui, c'est Sledge, notre photographe officiel.
Autant dire : le job de rêve mais comme vous pouvez le constater,
l'homme reste zen face à la gloire. Mais quand même heureux !
Manquerait plus que cette soirée rende Sledge amer. Sledgehammer, ho ho ! Vous ne riez pas ?




Ma table basse croule sous l'impressionnant arsenal technologique réclamé par chaque Scuds.
Et pendant ce temps, Julien shoote à mort Arnaud. Une idylle serait-elle en marche ?



Cédric et Bob/Sledge glissent ensemble dans la franche rigolade
(normal, Plissken vient de faire une blague)



Après avoir mitraillé Arnaud, Julien fait des yeux de Chimène à Bob,
qui lui-même lorgne sur le crâne de No, qui lui-même nous régale
avec son imitation d'une palourde au réveil.



Petit effet flouté Hamiltonien parfaitement étudié
pour mythifier un peu plus le trio des Scuds.



Arnaud reluque Cédric et la fièvre monte....
Une ambiance de plus en plus Spartacus sur ce plateau, hem...



Julien et le t shirt Batman qu'il ne quitte plus depuis trois semaines.
Nous nous tenons à bonne distance.

Et le candide bordelais de tenter vainement de poser
à la George Clooney (son interprète de Batman préféré).



A chaque fois qu'on laisse Bob à proximité des boissons, voilà le résultat.

Arnaud pris en flagrant délit de siestoune entre deux prises.
Je note au passage la classe des t shirts hier soir.

samedi 3 avril 2010

Concert Star Wars à Anvers : le récit enflammé de Laurent.




Chers tous, Plisken speaking.


Exceptionnellement, je laisse ici un post signé par une tierce personne : l'ami belge Laurent Gabriel (alias @laurentgab sur Twitter), qui nous fait part de ses impressions après le concert Star Wars d'Anvers, joué le 30 mars dernier.

Il me parait intéressant de poster en intégralité le témoignage de Laurent pour deux raisons : il écrit fichtrement bien l'animal et surtout, son récit est allé beaucoup plus loin que le mien dans la description de son "voyage", dans tous les sens du termes. Texte + Photo, on a là un véritable reportage presque sociologique sur la puissance du mythe Star Wars et son importance dans nos vies et cultures de geeks. Un vrai bel article, émouvant et précis, qui offre aussi l'intérêt d'une autre perspective, d'un autre regard, dans une autre ville, sur cette expérience unique du concert Star Wars. Ce n'est vraiment pas pour exaspérer encore un peu plus les absents de ce concert, mais juste pour vous faire partager ce souvenir inoubliable.

Je cède la place à Laurent : merci à toi et encore bravo mec !

"Alors je n'ai pas la plume de l'ami Plissken mais comme je lui ai promis, je vais faire un petit compte rendu de mon expérience de Star Wars in concert à Anvers. Après tout, si j'ai eu envie de déguster ce concert mémorable c'est grâce au délicieux billet que notre martien favori nous a servi en guise d'amuse-gueule,
En fait je ne pensais pas du tout que ce genre d'évènement déplacerait les foules en Belgique et la facilité avec laquelle j'ai pu réserver mon billet moins d'une semaine avant le grand soir, m'a conforté dans cette idée.

Il faut dire que la promo était quasi nulle, je n'ai capté ni spot TV, ni radio; pas même un pauvre placard. J'ai su que la bande à Lucas passait en Belgique qu'en me renseignant suite à mon passage sur JPoM. Cela dit bon point par rapport à Bercy, le ticket d'entrée se négociait à "seulement" 35 euros, rendant du même coup la magie de starwars accessible au plus grand nombre. Sachant que le spectacle était a priori à la hauteur, j'ai opté pour des places à 50 euros (frais compris).




Le spectacle était programmé à 20 heures mais effrayé par la perspective des embouteillages en périphérie Bruxelloise puis Anversoise, je suis parti vers 16h40. C'est malgré tout sans trop de difficultés que nous (mon frérot m'accompagnait) sommes arrivé au Sport Paleis vers 18h00. L'accès à la salle (visible depuis l'autoroute) est très facile, je pose mon A-wing sur un parking le long de la bretelle d'accès et nous voilà en marche vers la terre promise qui n'est finalement qu'à deux pas de là. Arrivée devant le Sport Paleis... les portes sont toujours closes mais comme je m'y attendais il n'y a pas énormément de monde, en tous cas pas de quoi occuper les 15000 places de la salle. Je me met alors à espérer que l'orchestre donnera le meilleur malgré tout.

Le temps passe et l'air de rien, le monde commence à affluer, le métro crache un flux constant de spectateurs venant grossir le nombre des fans massés devant les portes. Une odeur de hamburger flotte dans l'air, j'ai faim.... mais je récupère tout juste d'une bonne gastro des familles... pfff la vie est dure. Pour focaliser mon esprit ailleurs que sur mon estomac, j'observe les gens. Je m'attendais malgré tout à être confronté à un noyau dur de fans hardcore, venus avec leur attirail de Jedi ou de Sith mais rien à l'horizon.... déception! En cherchant un peu j'ai bien trouvé quelques sabres laser et l'un ou l'autre t-shirt à la gloire de Yoda ou de John Williams mais rien à voir avec la ferveur que j'ai pu voir à la télé française pour le concert de Paris. Les fans belges seraient ils plus timorés que leurs voisins? Va savoir...


18h30, les portes s'ouvrent enfin et je suis presque déçu que les gens qui contrôlent les tickets ne soient pas costumés... ca manque un peu de folie tout ça. A l'intérieur un nombre impressionnant de stands proposent un panel varié de mets plus riches les uns que les autres... ta gueule l'estomac, c'est mauvais pour ce que tu as! Pas loin du classique magasin de goodies, un stormtrooper fait le show et c'est l'émeute pour se faire prendre en photo avec lui. Des costumes originaux de Dark Vador et Chewbacca trônent au milieu de la salle et là encore c'est bien difficile de trouver sa place pour immortaliser l'instant.


Haaaaa le pression commence à grimper, je peux sentir la Force grandir en moi (enfin c'était ça ou le suc gastrique qui commençait à me ronger). Vers 19h00, vu le monde qui se pressait pour avoir accès à l'expo qui accompagnait le concert nous avons décidé de prendre tranquillement la direction de la salle. Finalement on aurait encore l'occasion de profiter de l'expo après le spectacle, pendant que tout le monde tenterait de rejoindre sa bagnole comme un troupeau de bantha en furie. Nous rejoignons donc le niveau des balcons, nos places se situant à l'étage. En ouvrant les portes, je suis pris d'un léger vertige à la vue plongeante qui s'offre à moi. Je prends conscience des dimensions du sport paleis qui entre quand même dans le top ten des plus grandes salles de concert au monde !

La salle est encore calme et la scène déserte, pourtant mon impatience monte d'un cran alors que je sonde les balcons du regard pour situer ma place. Nous sommes assis assez haut et je constate que nous sommes presque installés au niveau de la rangée de spots surplombant l'orchestre, j'espère que ça n'altèrera en rien notre vision du spectacle. Alors qu'on échange nos souvenirs de space-opera avec mon frère, la salle se remplit lentement mais surement. Je réalise alors qu'il y a finalement bien plus de gens grimés et/ou équipés de la dernière technologie de Tatooine que je ne l'avais cru de prime abord. Un seigneur Sith passe derrière nous, une inquiétante capuche lui couvrant la tête tandis qu'en contre-bas on peut apercevoir un maître Jedi qui s'échauffe en faisant des passes avec son sabre.

Les haut-parleurs diffusent subtilement des boucles sonores qui parlent directement à mon subconscient : vrombissement de moteurs, tintements de droides familiers ou cris de wookie... tout participe à l'ambiance. C'est génial, j'ai retrouvé mon univers fétiche, je suis chez moi! Je me permet une petite parenthèse à ce sujet. Je suis né en 1979, j'avais donc -2 ans à la sortie du premier épisode de la saga. Je n'ai donc pas eu le plaisir de voir la première trilogie originale en salle mais grâce à mon père et ma tante, mes frères et moi avons été baigné dans l'univers Star Wars dès que nous avons été en age d'articuler "Yoda". Depuis je les ai vu un nombre incalculable de fois, avec un plaisir toujours renouvelé. Mes goûts d'adultes ont été modelés par Star Wars, je suis pour ainsi dire né avec ces films et c'est pour ça que je me sent si bien à chaque fois que je peux rentrer "chez moi".



Retour sur Dagobah, enfin je veux dire à Anvers! La salle a fini par se remplir presque entièrement, je n'en crois pas mes yeux. Les musiciens font eux aussi leur arrivée au compte goute, Alors qu'ils accordent leurs instruments, on reconnait sans peine quelques notes de telle ou telle partition gravée dans nos mémoires de fan. L'excitation monte encore d'un cran lorsqu'une voix annonce qu'il est grand temps pour tout le monde de regagner sa place avant l'extinction des lumières. Ensuite tout s'est enchainé à la vitesse de la lumière, le maestro (qui est belge pour l'anecdote) fait son entrée suivi de peu par l'intro de la Fox et des première notes du thème de Star Wars.

Le célèbre logo explose alors à l'écran, merveille d'ingénierie moderne qui flatte nos rétines à grand renfort d'images saturées en super HD. Malgré le vacarme des cuivres, on peut entendre distinctement fondre le petit coeur de milliers de fans. Parce qu'au final c'est bien de cela qu'il s'agit, à ce moment là dans la salle on a tous 10 ans. Moi j'ai la chair de poule et elle ne me quittera pas pendant un grande partie du spectacle. Je ne vais pas tenter de retranscrire les émotions qui m'ont remuées au cours de la représentation car maître Plissken l'a fait bien mieux que je ne pourrai jamais le faire. De plus je pense que nous avons en commun une certaine sensibilité teintée de nostalgie qui fait que son compte rendu me correspond très bien (moi aussi j'ai du écraser ma larmichette et contrairement à lui je suis un dur pourtant, je vous jure).


Sur le plan technique, la fête était totale.
Le son était effectivement réglé aux petits oignons et je suis presque certain que les images projetées étaient en HD 4K (double de la résolution des blu-rays). Les passages pendants lesquels la caméra filmait l'orchestre en direct étaient eux aussi d'une précision chirurgicale. L'angle de vision depuis notre perchoir était plutôt bon (on aurait pu être un poil plus près) bien qu'un peu haut pour profiter des écrans secondaires. Ceux ci étant là pour donner plus d'ampleur aux scènes, ce n'est pas choquant. L'orchestre est extraordinaire également et la synchronisation avec les images défilant sur l'écran est parfaite, c'est bluffant! Les éclairages étaient eux aussi à la hauteur surtout les lasers, particulièrement de circonstance. Tout cela fait qu'on est instantanément happé par le spectacle; c'est impressionnant, grandiose, épique, prenant et émouvant, Je me suis surpris plusieurs fois à oublier qu'il y avait un orchestre en train de jouer sous l'écran!



Poussé par mon excitation de gosse, j'ai shooté comme un malade... pire qu'un touriste japonais épileptique. J'ai aussi pris quelques videos mais mon frère a gardé l'appareil, je ne sais donc pas encore s'il y a quelque chose à en tirer (les condition ne sont pas favorables pour les compacts numériques) mais je l'espère vraiment. Parenthèse sociologique amusante qui illustre bien nos problèmes communautaires en Belgique: les interventions d'Anthony Daniels (le génial et très en forme C3PO) n'étaient sous-titrées qu'en Néerlandais et tant pis pour les francophones anglophobes. Ça s'est symptomatique de la région d'Anvers/Gand, sorte de fief flamand dans lequel il ne faut pas espérer une réponse en français en dehors des zones touristiques. Donc cette histoire de sous-titre en apparence anodine, c'était clairement un message adressé aux wallons : « N'oubliez pas que vous êtes en Flandre »... Ha la la mais on s'en fiche nous les wallons parce que lors de son « May the force be with you - Always » final, c'est en français que Sir Daniels s'est adressé au public, et toc ^^

Enfin au final tout ça c'est surtout dans la tête d'une minorité de personnes et de certains politiques car après le rappel, c'est un public en communion qui a quitté la salle. Il y avait dans l'air comme un apaisement béat. Alors qu'on descendait les escaliers, on pouvait entendre siffler ici et là les mélodies qui résonnaient encore dans nos têtes. Au détour d'un couloir, un mec de 40 ans affronte un padawan de 30 ans son cadet dans un duel de sabre au finish. En marchant, j'ai aussi l'occasion d'admirer de plus près les costumes des fans déguisés pour l'occasion et certains ont poussé le souci du détail très loin (jusqu'aux lentilles de contact pour se changer la couleur des yeux!).




Moi depuis hier, j'ai la marche impériale en tête
et je n'ai qu'une envie c'est de me revoir à nouveau les 6 épisodes car ça doit faire quelques années que je ne les ai pas revu. Et quoiqu'on en dise y'a quand même des scènes sympa même dans Ep 1 et 2. Alors siouplé m'sieur Georges, on veut des Blu-ray, ça passe tellement mieux en projection! Et puis après avoir vu ce que j'ai vu au concert, j'ai du mal à croire que les masters HD ne soient pas déjà prêts depuis longtemps!
Je finirai en disant que depuis quelques mois ma vie ne tourne plus très rond, je suis dans une spirale descendante pour plusieurs raisons. Mais hier, j'ai complètement zappé mes soucis... j'ai réalisé que j'avais vraiment besoin de ça alors merci John, merci Georges et merci Philippe!

May the force be with you – always!"

Laurent Gabriel










Crédit Photos : copyright Laurent Gabriel.

Liens vers deux vidéos postées sur Youtube par Laurent :
http://www.youtube.com/watch?v=5AcVR1BpVyM
http://www.youtube.com/watch?v=HQwPjURRXVE