vendredi 21 novembre 2008

La tornade Twilight s'abat sur l'Amérique + ZE critique from JPFM




Héééééééééé ben voilà !

On avait prédit un démarrage en trombe : à l'heure (23h11 et 47 secondes sur mon réveil Spidey) où je tape ces lignes, les chiffres des premières séances officielles de Twilight ne sont pas encore tombés (décalage horaire oblige) mais le film a déjà fait sa petite saignée au box office..

Et moi de sortir deux chiffres à l'appui de mon petit calembour bien frais : aux séances de minuit précédent le jour de sa sortie américaine (le 21 novembre, donc), Twilight a d'ores et déjà raflé 7 millions de dollars de recettes sur le territoire US. En comparaison, Sex and the city, autre film ciblé femmes qui avait bénéficié de séances de minuit la veille de sa sortie, n'avait réuni "que" 2,7 millions de dollars à l'issue de ces fameuses séances.

Mieux : Twilight est entré directement à la 3e place (après Star Wars : episode 3 et The Dark Knight) des meilleures réservations de tickets sur Internet du site de vente en ligne Fandango. Une étude menée par Fandango auprès des ados, citée dans Variety, indique que 34% des sondés ont déclaré avoir l'intention de sécher l'école ce vendredi pour aller voir Twilight (ha ben bravo...). Selon les spécialistes, le film peut espérer un premier week end entre 50 et 60 millions de dollars de recettes, soit des prévisions plus que confortables pour un projet rejeté de toute part avant d'être finalement produit par la firme indépendante Summit.

Laquelle se frotte déjà les mains de la juteuse franchise qui s'annonce, quatre romans de Twilight, tous des best sellers, étant déjà parus sous la plume de l'écrivain Stephenie Meyer. Vous êtes largué en Twilight ? Relisez donc mon précédent post, sacré nom d'une goule !!!


En France, il y a fort à parier que Twilight va lui aussi trouver son public - il suffit de relire le commentaire de notre fidèle lectrice Buffy-Addict pour en avoir un petit indice...


Bon ok, mais et le film dans tout ça ? Ca vient, voilà, bande de carnivores dégénérés...


ZE CRITIQUE DE TWILIGHT BY JOHN PLISSKEN IN PERSON

Hé oui c'est encore moi ! Alors, ça vaut quoi Twilight, ne cesse de me demander Mme Praloud (c'est ma boulangère) à chaque miche achetée pas trop cuite, s'il vous plait, merci ? Je vais faire court parce que bon, les bottins de critiques assomantes, je laisse ça à David Mikanowski (reviens David, je te charrie et tu le sais bien).

En tant que mâle viril assumant ses goûts de velu, je n'ai pas lu un seul des quatre romans de la saga Twilight ("Fascination" en VF, chez Hachette). Je ne suis clairement pas la cible et, foi de Plissken, j'allais plutôt en trainant les pieds à la projection de cette variation vampirique pubère de Roméo et Juliette. Surprise : Twilight, c'est pas mal du tout ! Pas un choc, hein, juste une plutôt bonne surprise mais, vu le produit dégoulinant redouté, c'est déjà énorme.

Premier bon point : les acteurs. On attendait des ados jetables calibrés MTV tout juste bons à se bécoter l'oeil sombre devant la caméra : hé ben non, caramba encore raté comme dirait Alcazar, on a droit à de vrais comédiens, convaincants et tout !
Kristen Stewart, dans le rôle de la lycéenne Bella Swan qui tombera raide dingue dans son nouveau lycée du ténébreux Edward Cullen, n'en fait jamais trop quel que soit le registre : la mélancolie, l'ennui, le choc amoureux, l'éveil de la sensualité, la peur... Entre Bella et Cullen le vampire, joué par le bôgosse Robert Pattinson (d'ores et déjà semeur d'émeutes féminines partout sur son passage, vous verrez à Paris !), le coup de foudre sonne sang pour sang vrai. Etonnant, non ?

Le reste du casting est à l'avenant. On a plaisir à retrouver ce vieux beau de Peter Facinelli (il aura 35 ans le 26 novembre, soit deux ans de moins que moi. Salaud !), ex-flic poseur dans l'éphémère série rutilante Fastlane et ici très amusant en papa vampire péroxydé. Tous les autres membre de la famille Cullen jouent eux aussi leur partition sans fausse note.

A noter aussi dans la distrib' une palanquée d'échappés de séries télé, dont l'excellent Billy Burke dans le rôle du papa de Bella Swan, shérif pépère de la bourgade pluvieuse de Forks. La maman de Bella, elle, est incarnée par Sarah Clarke. Amusant : Billy Burke et Sarah Clarke ont tous deux tenus des rôles marquants dans... 24. Burke jouait le père de famille psychopathe de la saison 2 ; Sarah Clarke fut, dans les 3 premières saisons, l'interprète de Nina Meyers, soit l'une de plus grandes BIATCH de toute l'histoire des séries télé. Salope ! Mais quelle actrice...

Et le reste ? Une photo splendide (signée d'un fidèle de la réalisatrice), de beaux paysages romantiques à souhait, une acuité certaine dans la description du vécu lycéen, deux ou trois scènes d'action rondement menées, une famille de vampires franchement attachante et sexy (pour les vampires dégueus, prière de mater True Blood et ronfler), un détournement original de la condition vampirique... bref, un bilan plutôt pas moisi du colon (rentre chez toi Baudelaire, Plissken est dans la place !).
Attention : point ici de chef d'oeuvre, loin de là. Oui, Twilight est bel et bien mièvre à plus d'un titre et s'avère plus une love story doucereuse qu'un "scary movie" saignant. Mais un film dont on n'attendait rien d'autre qu'une daube pour ados déréglées et qui, au final, se révèle un bon divertissement, ça force un peu le respect, non ? Alors respect ! Et longue vie à la franchise (enfin, tant qu'elle n'accouche pas de films avariés).

Sur ce, Morphée me tanne, je vais me coucher.... (oui je sais ça casse l'ambiance, mais Plissken est plus sexy avec ses 8 heures de sommeil...)

Twilight, de Catherine Hardwicke. Sortie France le 7 janvier.
End of transmission...






5 commentaires:

Anonyme a dit…

Un bon divertissement mièvre, quoi. Mais mièvre normal, pas outrageusement mièvre, c'est ça?

John Plissken a dit…

Chère Fanette
Sur l'échelle de Geekchter du mièvre, il existe effectivement dix échelons sur lesquels je situerais Twilight au niveau 3, que tu as fort justement désigné par l'appellation "mièvre normal".

Selon un rapport des scientifiques de l'université de Fribourg IV, le seuil de tolérance du mièvre par un spectateur moyen est généralement considéré comme atteint à partir du level 5 (l'étude a été publiée en anglais) : définitivement mièvre.
Je te rappelle pour info les échelons suivants : sacrément mièvre (level 6) ; odieusement miève (level 7) ; outrageusement mièvre (level 8) ; atrocement mièvre, risque de contagion rabique (level 9) ; mièvritude totale et insupportable avec générique signé Céline Dion, code rouge (un cas d'école rarissime, fort heureusement).

Je considère donc certes Twilight comme chargé d'une certaine dose de mièvre, mais rien d'anormal vu la cible. Pour le reste, c'est plutôt de la belle ouvrage, du moins le pensè-je. Tu me diras ton avis ?
Et merci de ta visite !

Anonyme a dit…

Perso, je tolère dangereusement bien la mièvrerie, mais c'est que je viens aussi d'une autre planète : j'ai du être contaminée , ou un truc du genre.

Pour ta question technique, je te donne un tuyau, tu vas sur le journal du blog, ils font des posts pas mal sur les templates des blog, et il y a des gens merveilleux qui adaptent les trucs wordpress sur blogger. On y trouve des pages avec des liens vers des modèles de blog pour blogger que l'on télécharger sur son PC, puis renvoyer sur son site (enfin je crois, je n'y connais vraiment rien).

Anonyme a dit…

http://www.lejournaldublog.com/ressources-pour-bloggerblogspot/

Anonyme a dit…

Chose promise, chose dûe, je te tiens au courant, cher JPFM, de mon visionnage de Twilight d'hier soir...

j'attendais le film avec un mélange d'impatience à peine dissimulée ("Je vais voir Twilight ! Je vais voir Twilight ! Tralala ! Dis Monsieur-que-je-connais-pas-dans-la-rue, c'est ce soir que je vais voir Twilight ! Huhu ! Huhu! Do the dance ! Yeah !") et d'angoisse latente (ça va être pourri ! Ils vont massacrer le livre du siècle !)...
Du coup, c'est un peu circonspecte que j'entrais dans la petite salle de cinéma.

J'avais vraiment peur, d'une qu'on surfasse la mièvrerie, deux, qu'on oublie le côté rigolo du bouquin, ses blagues, ses petites répliques bien senties pour ne garder que le sombre de cette loveuh-stori tourmentée.

Et alors ? C'est beau de nous dire ce que tu pensais avant, B-A, mais après ?

Et bien... Craignant fortement une bouse de chez bouse, j'ai été, comme toi, cher JPFM, agréablement surprise.

Bon, c'est pas le film du siècle, c'est sûr. Mais m'en fout, j'ai trouvé ça vraiment pas mal...

C'est plutôt bien filmé, ils ont bien conservé l'esprit du bouquin (c'est d'ailleurs très TRES fidèle, parfois à la réplique près), Kristen-Bella est exactement dans le rôle, Charlie Swan est terrible lui aussi dans le rôle du Papa, bref... J'ai plutôt bien aimé et comme tu dis, ça n'est pas trop dégoulinant de mièvrerie comme on aurait pu l'imaginer.

En plus, y a quelques parti pris couillus (pardonnez mon vocabulaire cher martien) qui m'ont plus. En effet, dans le bouquin, Bella vient de Phoenix, CA, où, au milieu de toutes les Bimbos californiennes, elle passait pour une fille normale. Là, elle débarque à Forks, population de 3000 et quelques habitants et bing ! Comme c'est un peu l'Amérique profonde, c'est elle qui devient la Bimbo... Enfin... La fille mignonne.

Je m'étais dit que, malgré tout, ils allaient encore choisir une bande de top-modèles pour jouer les soi-disants américains moyens qui l'entourent...
Et ben que nenni ! Jessica et Angela sont vraiment des filles assez bof (quoique pour la première, bien pourvue au niveau de la cage thoracique), Mike a encore de l'acné... Bref, ils ont eu quand même le courage de "faire vrai" ! Et cela reflète à mon avis l'esprit du film... Avec ses scènes filmées en gros close-up, ses silences bien sentis entre les répliques... En gros, y a de la volonté de bien faire et c'est déjà pas mal...

Un GROS bémol, quand même, à mon goût :
La prestation d'Edward Cullen (aka Cedric Diggory dans Harry Potter, aka Robert Pattinson dans la vraie vie).
Alors lui, faut qu'il arrête les gros yeux et le surjouage de la mort. Il est très bien dès qu'il joue Edward-is-happy mais alors, il SAIT PAS jouer le type tourmenté, à un point grave. Vu que c'est un peu le principe du personnage d'Edward, d'être tourmenté (comme tout bon vampire-qui-a-décidé-d-être-gentil qui se respecte, cf. Bill Campton, Angel, Spike, etc.) ben... c'est un peu gênant. J'ai eu même très TRES peur pendant la première scène du cours de biologie (scène capitale s'il en est dans le bouquin) qu'il réussi à massacrer alors que Bella est toute mignonne et rigolote quand elle check l'effet de son déodorant. Finalement, j'ai réussi à faire abstraction, mais quand même... J'espère qu'il retournera faire un tour à l'actor studio avant le deuxième movie.

En revanche, ce qui laisse un bon présage pour la suite des films est la performance de "Jacob". Ok, là, il a un tout petit rôle (dans lequel, by the way, il est quand même super, mais vu l'importance qu'il prend par la suite (lisez les bouquins, nomdedjiou !, ndba), ça me fait espérer un truc chouette !

Tout ça pour dire, cher John, que je trouve ta propre review très "accurate"... C'est pas un film incroyable, l'un de là, mais c'est une agréable surprise par rapport à la bouse internationale à laquelle je m'attendais.

Et petit NB pour ceux qui ont eu le courage d'arriver jusqu'ici : lisez les bouquins en anglais, par pitié si vous pouvez, parce que la trad française est absolument ca-tas-tro-phique !!!

Bon allez JPFM, je te rends l'antenne !