dimanche 13 décembre 2009

Avatar : un Na'vi contrasté.




Hey again, amigos aminchos... Sans plus attendre, voilà ma review d'Avatar.

Attention : quelques légers spoilers sur l'intrigue et les personnages.

En tout état de cause, je sais que vous irez voir ce film et vous aurez raison car, malgré mes réserves, le voyage en vaut la peine.



AVATAR : CAMERON RETOMBE EN ENFANCE

Je vénère James Cameron. Malgré leurs imperfections, tous ses films entre Terminator et Titanic ont bouleversé mon expérience d'amoureux du septième art. Gravé dans ma mémoire d'indélébiles visions épiques. Stocké dans mes tripes d'inoubliables décharges d'adrénaline, via d'implacables bijoux de mise en scène insensibles à l'usure du temps. La première fusillade dans le night club "Le tech-noir" de Terminator. Le corps à corps mécanique final entre Ripley et la reine mère d'Aliens. Le bouche à bouche interminable et désespéré de Bud pour sauver son ex-femme Lindsay après sa noyade, dans le silence glaçant de la station Deepcore de The Abyss. La course poursuite entre le T800 en moto et le T1000 au volant d'un 33 tonnes dans Terminator 2. Pratiquement toutes les scènes d'action de True Lies, du jamais vu à l'époque. Enfin, la traumatisante inclinaison verticale du Titanic, ses figurants hurlant dans le vide, avant la plongée finale dans les ténèbres de l'Atlantique.
Pour tous ces moments précieux dans une vie de cinéphile, je place encore aujourd'hui Cameron au Panthéon de mes cinéastes préférés. Un Stanley Kubrick de l'entertainment, dont chaque film plie les normes visuelles et technologiques aux nécessités de son intrigue.


Il y a pourtant un os, que vous connaissez forcément si vous suivez le maestro depuis ses débuts : le cinéma de James Cameron est schizophrène. A côté du général d'armée capable de déclencher l'enfer sur terre, mer et dans le ciel, coexiste un grand romantique ultra fleur bleue, pas toujours très adroit, voire balourd, dans l'expression de son moi sensible. L'attendrissement ostentatoire, dans Aliens, de Ripley pour la petite Newt (des baffes, ouais !) crispe plus qu'il ne nous touche. Les moments de "complicité" entre le T-800 et John Connor dans T2 restent d'insupportables purges mielleuses. Le final au merveilleux spielbergien grossier de The Abyss prive le film d'accéder au statut de chef-d'oeuvre qu'il touchait pourtant du doigt. Et avec Titanic, la face sentimentaliste du réalisateur semblait l'emporter sur ses ardeurs guerrières.

Avatar, spectacle total à l'immersivité conforme aux attentes, confirme hélas parallèlement la victoire de la tendance "grand bleu" de Big Jim au détriment du "tech-noir". Pas étonnant si l'on se rappelle que Cameron est un fan déclaré du nanar dauphinois de Luc Besson. A plus d'une reprise pendant les 2h41 de projection d'Avatar, j'ai pensé à notre gros Luc national, ainsi qu'à George Lucas pour les inévitables comparaisons entre le film et la saga Star Wars. Pourquoi Besson ? Rappel du pitch.

Dans Avatar, l'ex-Marine devenu paraplégique Jake Sully ronge son frein (c'est une image, pas celui de son fauteuil). En 2154, la science pourrait tout à fait le guérir, mais il n'a pas les moyens d'une telle opération. Lorsque son frère jumeau scientifique meurt assassiné, Jake se voit alors proposer de le remplacer au sein du programme génético-spatial baptisé Avatar. Financé par un puissant consortium (surnommé "La Compagnie"... la même qu'Alien ? :-)), Avatar a pour but de faciliter le rapprochement entre les humains et le peuple extra-terrestre Na'vi, vivant sur Pandora, lune hostile d'une planète gazeuse située à 4,4 millions d'années lumière de la Terre.

Concrètement, le programme consiste à créer, à partir d'une combinaison d'ADN humain/Na'vi, des clones de ces aliens géants et d'y "transférer" l'esprit des humains testeurs. Le but de la Resources Development Administration (le consortium en question) est avant tout d'infiltrer les Na'vi pour mieux pouvoir exploiter les précieuses réserves d'Unoptanium de Pandora, un minerai vital pour la survie d'une Terre en pleine crise énergétique. Après un premier contact accidentel avec la chasseuse autochtone Neytiri, qui lui sauve la vie, Jake, sous sa forme Na'vi, va intégrer ce peuple de chasseurs aux origines pluri-millénaires. Et, peu à peu, prendre fait et cause pour eux contre ses semblables.


L'histoire d'Avatar, nous la connaissions tous depuis cet été, ainsi que ses relents familiers des épopées Pocahontas et Danse avec les loups. Première (relative) déception : exit l'effet de surprise, c'est exactement ce que le film entier nous réserve. Pas de twist décapant, pas de retournement imprévu : Jake Sully suit un cheminement identique à ceux du Lieutenant Dunbar ou du Capitaine Smith, au terme d'une intrigue au tracé bien linéaire. A ce titre, Avatar s'inscrit dans la longue (et noble) lignée du pardon cinématographique demandé par les Etats-Unis au peuple des "native americans" depuis Little Big Man, jusqu'à Danse avec les loups en passant par Coeur de tonnerre ou Le Nouveau monde. La thématique un poil démago de la puissante armée d'oppresseurs défiée par un peuple autochtone oppressé ne manquera d'ailleurs pas de susciter ici et là d'abusives interprétations hors de propos - il fallait voir la mine consternée de James Cameron lorsque, durant la conférence de presse parisienne de l'équipe le 7 décembre dernier, un journaliste a dressé un parallèle entre l'histoire d'Avatar et la situation en Afghanistan. Portnawak.

Il faut davantage voir en Avatar le double reflet d'une métaphore de la tragédie indienne ainsi qu'un message écologique fort (et tendance) adressé au monde via cette grande évasion SF. Une idée de scénario particulièrement intelligente et originale (non je ne dis rien, promis), illustre d'ailleurs fort bien la dimension "save the planet" du film. Mais c'est aussi en cela que l'ombre du simplisme "bessonien" plane en permanence sur ce magnifique opéra son et lumière. A l'image du scénario, chacun des personnages principaux reste taillé dans le marbre de stéréotypes qui jamais ne sont dépassés. Les militaires sont une belle bande de salopards sans scrupule, insensibles au sort des Na'vi et de Pandora - à l'exception de la pilote d'hélico jouée par Michelle Rodriguez. Le toujours impeccable Giovanni Ribisi campe la même petite ordure de rond-de-cuir à la solde de la Compagnie qu'incarnait avant lui Paul Reiser dans Aliens. Sigourney Weaver, actrice fétiche des geeks et figure clé de la filmo de Cameron, suit la feuille de route classique de la scientifique au grand coeur. Jake Sully, (Sam "j'ai explosé en 2009" Worthington) est prévisible jusqu'au bout de ses décisions finales et côté Na'vi, l'amazone Neytiri, sauvage et belle, ne nous surprend guère plus dans les archétypes de sa relation avec Jake. Heureusement que Zoe Saldana insuffle un réel relief à ce personnage de synthèse, qui éclipse d'ailleurs le reste des Na'vi. Avis aux fans de The Shield : si les traits de la matriarche Mo'at vous paraissent familier, c'est normal, c'est CCH Pounder (alias notre bonne vieille Claudette Wimms dans la défunte série de FX) qui l'incarne sous l'artifice du performance capture.



Le résultat regrettable de cette toile trop familière - et encore je passe sur les nombreux recyclages du production design d'Aliens - et de ces personnages uni-dimensionnels est qu'à aucun moment Avatar ne m'a touché. Ni rire, ni larmes, ni réelle empathie ou palpitation pour les protagonistes, humains ou Na'vi, d'autant que l'omniprésence de la musique flute de pan/ushuaiesque de James Horner vous carabine sans relâche les tympans d'un miel bien sirupeux.

Voilà pour le fond et l'émotion. Cela ne signifie pas pour autant qu'à mes yeux, James Cameron ait raté Avatar. Comme je l'ai souligné, le spectacle est dantesque, même si je n'ai pas eu l'impression non plus d'être propulsé dans une ère nouvelle. Je ne saurais dire pourquoi... peut-être n'aurais je pas dû voir les 20 minutes montrées à la presse en octobre dernier, qui défloraient une bonne partie du monde d'Avatar. Toujours est-il que les images que vous allez voir relèvent sans appel du jamais vu et vous plongent dans un "ailleurs" comme aucun film ne l'avait plus fait depuis la trilogie du Seigneur des anneaux. Cameron a d'ailleurs souvent précisé que c'est la vision de Gollum dans Les Deux Tours, en 2002, qui l'a convaincu de la faisabilité de son projet Avatar, qu'il portait en lui déjà depuis de nombreuses années.

Je n'ose imaginer l'invraisemblable somme de calculs informatiques et la colossale technologie mobilisée par notre Napoléon de la pelloche pour mener à bien sa machine de guerre. Je lis dans le dossier de presse que plus d'un millier de téraoctets de données informatiques a été nécessaire pour Avatar, soit environ 500 fois plus que pour Titanic et son mirifique naufrage de synthèse. Les nouvelles technologies inventées pour Avatar (la camera Fusion, la performance capture...) mériteraient à elles seules un bouquin en deux tomes. Mais à l'écran, ne subsiste qu'une indescriptible beauté. J'ai particulièrement trippé le plan d'ouverture sur l'immense vaisseau spatial convoyant Jake sur Pandora - frustrant, on le voit peu. Mais la faune et la flore de Pandora se taillent la part du spectacle. Sol photo-réactif s'illuminant à chaque pas d'Avatar-Jake et Neytiri dans la nuit de Pandora, montagnes flottantes, arbres-monstres en symbiose avec la planète, bestiaire effrayant, majestueux ou poétique... L'immersion est d'autant plus totale qu'en orfèvre des effets visuels, Cameron rend rigoureusement impossible à distinguer la frontière entre prises de vues réelles et images de synthèse. Symbiose sans faille. Même remarque pour le photoréalisme des Na'vi, dont l'allure et l'interaction avec les humains ne sombrent pas le ridicule redouté par les sceptiques des premiers trailers.

Quand à la vision en relief, n'étant pas un spécialiste tech, je me contenterai, pour le moment, de dire que passé les premières minutes d'émerveillement/curiosité, l'oeil s'y habitue très vite et que son expérimentation passe rapidement au second plan. En revanche, ces foutues lunettes sont toujours aussi lourdes à porter sur le tarin...

Le rythme de l'histoire ne faiblit par ailleurs quasiment jamais et, dans la dernière demi heure de bataille entre humains et Na'vi, Cameron donne une pure leçon de clarté kinétique aux tâcherons de l'action post-Jason Bourne. Imprégné de l'amour déclaré du réalisateur pour les anime japonais (Battle angel Alita coming next...), ce dernier acte et son impressionnante quincaillerie guerrière dépote sans pitié même si, film familial oblige, presque aucune goutte de sang n'est versée. Petite réserve : l'abus de ralentis matrixiens, tirant un poil trop Avatar vers une cinématique de jeux vidéos.

Au final, ai-je aimé ou pas Avatar ? La réponse est oui, forcément et d'ailleurs, je compte retourner le voir en Imax à Disneyland. Avatar est clairement un film dont on ne saisit pas forcément tout l'impact lors d'une première projection. Certains le comparent déjà à Star Wars, idée justifiée puisque, non seulement une trilogie est d'ores et déjà envisagée, mais le simplisme mythologique du blockbuster de Cameron partage de nombreux points communs avec le film séminal de Lucas (ainsi que le même studio, à savoir la Fox). Mes yeux ont étreint sans réserve Avatar, mais mon coeur ne l'a pas embrassé et je ne puis donc crier au chef-d'oeuvre. J'ai eu l'impression d'admirer une sublime construction, mais mes glandes lacrymales et mes tripes sont restées atones. Peut-être fallait-il vivre cette expérience cinématographique (car Avatar en est une) non pas avec le cynisme de mes 38 ans, mais avec une âme d'enfant. Et si j'avais perdu la mienne ?

End of transmission...

Avatar, de James Cameron. Avec : Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver, Stephen Lang. Durée : 2h41. Sortie nationale le 16 décembre.

PS :
Petit bonus : un flash info Scuds tout chaud sur Avatar, avec les avis de mes camarades Arnaud et Jérôme qui eux défendent chaleureusement le film ! Petit en-cas avant un débat plus développé dans le prochain Scuds#11. Heu et oui, c'est tourné chez moi !






25 commentaires:

sheppard a dit…

Quand même Besson, je ne m'attendais pas à voir ce nom surgir. Déjà que j'étais pas très chaud, mais là je suis carrément refroidi.

stif a dit…

Très belle critique !

Sinon bah tout pareil que Sheppard, j'étais déjà pas chaud et maintenant je suis glacial.

Anonyme a dit…

clap clap clap; c'est bizarre comme je sentais venir ce sentiment, le sentiment de : "mince jle savais!!! god dammit!!!". Bon après c'est sur qu'on ne peut se fier qu'a soit-même pour l'avis final.....mais bon...a Noël y'as rien a la téloche donc on ira au ciné voila!

John Plissken a dit…

Merci à vous pour vos posts c'est chouette :-)

Aux sceptiques, attendez de voir les avis de Jérome et Arnaud, plus enthousiastes que moi, et qui se valent autant que mon opinion ! Je pense en plus que c'est une expérience à tenter, mais qu'il ne faut surtout aps s'attendre à etre ébloui sur le plan émotionnel.

Voilou !

aterraki a dit…

mais non ça ressemble pas à du Besson quand même ^^ ça n'a rien à voir avec Arthur et le minibouse !!

aterraki a dit…

Et puis qui dit que prévisible devait forcement décevoir !! Alors effectivement je n'ai pas vraiment été surpris et j'ai vu venir plein de trucs, les personnages peuvent être un brin ;) caricaturaux mais mais j'ai envie de dire Zut, tu prends ton pied dans ta face quand même, alors ok Danse avec les loups versions space opéra mais tu fais un voyage, tu crois pendant 2h30 que tu es sur Pandora en te disant que c'est cool l'imagination quand même. Attend je suis un enfant des cgi, je les aies vu à toutes les sauces, dans leurs meilleurs comme dans le pires. Mais là c'est vraiment différents, oublier pendant des pan entiers que c'est de l'animation et juste rêver si puis dire ça ne m'étais pas arrivé depuis ... depuis quand déjà ?

Ozephe a dit…

A lire cette critique, je ne pense pas retrouver dans Avatar l'émotion de la scène d'imitation du "serpent d'eau" d'Abyss, mais je vais peut-être me réconcilier avec Cameron s'il ouvre encore une nouvelle porte aussi prometteuse. Cela dit, comme à peu près tout le monde, j'irai voir ça de plus près malgré tout...

John Plissken a dit…

Et bien tu vois Ozephe, pour parler de The Abyss voilà un film, malgré son final un peu raté, m'a complètement happé dans son intrigue. J'étais comme un fou devant la scène de réanimation en bouche à bouche de MArie Elizabeth Mastrantonio par Ed Harris. Je m'étais totalement attaché aux personnages de Deepcore.

@Aterraki : d'accord avec toi sur le crédit à apporter au film concernant sa seule capacité à nous faire rêver. Mais pour moi ce n'était hélas pas un rêve humide. :-)

Gloom a dit…

Ah, Elizabeth Mastrantonio, quelle femme. Découverte pour moi dans Scarface, j'étais déjà amoureux du temps d'Abyss.
Bref, où en étais-je, Abyss beau film, auquel j'ai totalement accroché. Pour la fin, je suis en adéquation totale avec toi, elle a empêchée ce film de rester, dans mon imaginaire, comme un chef d'oeuvre!
Mais là je digresse.
Etant très sensible à l'esthétique, je suppose qu'Avatar va "m'exploser la rétine" et ce qu'il y à derrière. Oui, je crains que le scénar ne soit passe-partout et, à tout le moins, très classique. Ceci afin de "ratisser au plus large"(brouzzoufs obligent). Toutefois, je ne suis pas sur que cela nuira à mon plaisir.
La seule crainte concerne les émotions qui, semble t'il, ont eu du mal à atteindre la "petite brute qui sommeille en toi" et cela pourrait être rédhibitoire pour moi !
je vous dis tout cela ce WE, résa faite chez Mickey en Imax 3D pour vendredi soir (12,80€ la place, ça fais mal au ***)

Ozephe a dit…

Clair, le final avec le carton pâte qui fait surface, c'était limite, mais le reste, bien qu'énorme, était sompteux et haletant. Je crois que ça passe encore moins dans la director's cut ultérieure, tellement le final est long à venir avec tout le passage "les terriens c'est le mal, ait honte pour ta race!", là aussi limite bien que magique...
Quant à Titanic, j'ai toujours pas compris l'intérêt de claquer des sommes aussi indécentes et de se permettre un film aussi manichéen et niais (avis perso, hein), sans parler de la looooooongueur de la chose. Y'a juste un frémissement grâce aux deux acteurs principaux, lors de la séance de pose de Rose, juste un regard qui rappelle un peu ce qu'est en réalité le cinéma, en dehors de cette débauche de superlatifs qui a accompagné le pas que beau film (oui moi aussi j'ose des jeux de mots pourris parfois !:))... bref, depuis, Cameron m'agace. Alors, j'irai voir... et peut-être réviserais-je mon avis, mais j'en doute... à suivre ^^

Unknown a dit…

Bon, je vais être franc, ton papier est pas mal mais pour moi Avatar m'a offert ce pour quoi j'ai payé du rêve et un splendide retour à mes 10 ans.

iztkombi1 a dit…

Pas de long commentaire, mais je m'amuse de voir que contrairement à toi, j'ai ressenti une grande empathie envers les Na'vis et que c'est justement ça qui m'a fait tenir jusqu'au bout (ainsi que pour l'univers vraiment merveilleux).

Je suis, à l'inverse, assez content de lire le terme "Pocahontas" qui m'est pas mal revenu pendant le visonnage !!! ^^

Merci pour cette Review !!

See ya...

doclolo a dit…

En tout cas, grâce à ta critique j'irai le voir mais sans trop en attendre énormément du film, comme ça peut-être que le film me plaira! :)

Phoenix a dit…

J'ai mis le tps à venir, mais je ne voulais rien lire d'Avatar tant que je n'avais pas vécu l'expérience (surtout qu'il y a déjà assez de détracteurs qui scandent par avance leur négativité sur ce film :p).
Bon toujours aussi complets tes écrits. Toujours aussi bon aussi, même quand comme ici je suis pas forcément toujours d'accord.
Dès les premières minutes j'ai aussi fait le parallèle avec les amérindiens et c'est je genre de chose aussi que j'apprécie: des références à notre réalité sous forme d'une jolie métaphore. Je ne m'attendais pas du tout à une histoire qui sorte de l'ordinaire. Par contre j'ai super aimé le gros travail sur les créatures, la logique de leurs physiologies, le délire des connexions entre les créatures. Bref je trouve que l'histoire est basique, mais les effets et le monde créé sont vraiment splendides.
J'ai passé 2h40 comme un môme!
J'ai aussi adoré le fait que les engins militaires humains soient très proches en design de ceux d'Aliens (les cockpits des engins volants très ressemblants à celui du vaisseau qui dépose l'équipe sur la colonie dans Aliens).
La 3D n'est pas du tout indispensable, moi aussi je m'y suis fait très vite comme s'il n'y en avait pas, c'est clair que c'est pas un émerveillement, mais je pense que ça participe à l'ensemble du plaisir globale diffusé par ce film.

Bref, pas de révolution, mais je m'attendais pas à ça. Mais par contre un émerveillement semblable à celui que j'ai ressenti quand je suis allé voir LSDA.

PS: je ne vais jamais au cinéma, et là je vais me le refaire d'ici quelques semaines :)

Gorthal a dit…

Hello,

Superbe ton article. Et pourtant j'ai adoré Avatar. Comme Phoenix je suis retombé en enfance pendant 2h40.
Et pourtant, pourtant j'ai ressenti comme toi les défauts du film en cours de visionnage.
A croire qu'Avatar m'a rendu complètement schyzo ! Oui on s'attend à 95% des scènes et du scénario. Non Cameron n'a rien inventé d'un point de vue écolo/utopie (j'ai beaucoup pensé à Nausicaa au début).

Mais mince, le spectacle m'a tellement renversé que toutes mes critiques restent pour en retrait. Quelle claque !
Pour ceux qui hésites encore, c'est une telle expérience que je ne peux que vous dire : "hé, chiche tu vas voir Avatar? tu n'en reviendras pas !"

John Plissken a dit…

Salut les aminches

Je lis vos comm' et je ne peux que m'incliner devant la puissance de fascination exercée par le film sur la plupart d'entre vous. Je ne peux l'ignorer. Peut etre parlera-t-on bel et bien dans vingt ans d'une "génération Avatar" comme l'on parle aujourd'hui d'une "génération Star Wars".
Mais je n'en démords pas, et d'ailleurs je lis aussi plusieurs critiques dans ce sens : la beauté des images n'empêche pas les personnages d'Avatar d'etre complètement creux et l'intrigue ne dégage aucun suspense à force de prévisibilité. C'est ce qui a gâché une partie de mon plaisir.

@Gorthal : bienvenue à toi et merci pour le compliment !

iztkombi1 a dit…

@johnplissken : C'est d'ailleurs ce que disent les Totally Rad Show, qu'il va y avoir une génération Avatar au même titre que celle de Star Wars. Y'a qu'à voir les Top 10 du forum Nowatch pour voir a quel niveau c'est hissé le film en si peu de temps !!

John Plissken a dit…

Certes, mais ce qui 'ma frappé (et déçu d'ailleurs) dans le sujet que TRS a fait sur Avatar, c'est que les mecs ont passé leur temps à s'extasier sur les images, la forme, l'ultraréalisme du monde de Pandora, la SF hyper crédible etc... bref totally hypnotisés par le visuel, mais que dalle sur le scenar ou les acteurs (excepté Zoe Saldana). Rien ! C'est assez révélateur.

Unknown a dit…

Ben moi j'ai adorer ! Ca a rien a voir par rapport a Twilight ou Harry Potteur ! C'est mon film préférer ! Na !

John Plissken a dit…

Et ben je te dis : bravo !!! Et bienvenue, parce que bon ca fait toujours plaisir de voir des filles passer sur ce blogounet.

Ozephe a dit…

Bon, voilà, enfin vu... pffou, comment j'ai remballé toutes mes pré critiques, finalement, je m'incline devant le talent du bonhomme et, surtout la sincérité et l'humilité avec laquelle il présente sans ostentation un spectacle total avec une technique pas toujours maîtrisée dans le rendu, mais pensée en amont et justifiée chaque seconde.
J'ai pensé à Eternal sunshine, son sujet bouleversant, son scénario subtil...et son traitement prétentieux (pardon aux fans ;p)... et je suis pas loin de préférer le spectacle à l'originalité.

MrCorbak a dit…

Alors cette séance à disney ? Pour l'avoir vu en imax et 3d j'ai ressenti quelque chose mes tripes se retourner et ma tête voyager dans tout le cinéma. Avatar devient pour moi la consécration des salles obscures mais pas celle du cinéma.

Prononcer le mot Besson et celui de film ou toute allusion au 7 eme art dans une même phrase est une infamie ...

Anonyme a dit…

Le film est visuellement magnifique, la technologie utilisé tous ça parfait .
Le scénario... a revoir complètement.. on dirait que toute son energie c'est focalisé sur l'image...
Une histoire un peu bateau avec comme tu dis des personnages stéréotypés... trop de choses sont laissé de côté.
Le film me laisse bcp d'interrogation sur les personnages, les liens entre eux et en même temps ils sont un peu fade ses personnages ils sont pas assez poussé, ou qd ils le sont ils nous laisse sur notre faim.
J'ai adoré le film pourtant, en sortant j'étais vraiment contente et je savais prquoi tout le monde en parlé comme THE film. Mais le scénario est assez prémaché ce qui peu paraître contradictoire si c'est une auvre depuis si longtemps pensé ..

John Plissken a dit…

Merci pour ton opinion chère Anonyme, je vois bien que tu as adoré le film en revanche parlerais tu pour autant comme certains autres de "chef d'oeuvre" et de "révolution" ?

@Gorgak : LOL !!!! oui je suis un grand infâme !!!
Bon sinon toujours pas eu/pris le temps de voir le film chez Mickey, je vais essayer....

Anonyme a dit…

Merci de ne pas oublier ze énormeuneun pompage of ze french BD named : Aquablue

Plus que du pompage, une véritable liposuccion de scénario…


Enfin tapez dans gougoul Aquablue

Et voyez les gars…

Allez Tschaw les d'jeunes

Signé : Déprimator