jeudi 30 juillet 2009

Là-haut, c'est merveilleux !



Salut, foule en transe, Plissken here. Là-Haut est sorti hier en salles. Pour les inconscients qui se demandent encore si le dernier Pixar vaut qu'on y claque ses euros, voilà mon verdict. Enfin, c'que j'en dis moi hein, vous savez, j'dis ça, j'dis rien ! Allez en voiture, Simone...


DAS PITCHOVSKI

Brisé par la mort de sa femme Ellie, le vieillard Carl Fredricksen décide un beau jour de tout plaquer pour réaliser leur rêve : rejoindre un territoire perdu d’Amérique latine, destination fantasmée de leur passion commune pour l’aventure. Pour ce faire, Carl s’envole avec sa maison, reliée à des milliers de ballons à l’hélium. Mais un invité surprise va perturber ses plans : Russel, jeune scout solitaire passionné lui aussi par l’exploration.



DIE KRITIKSKAIA

Comment font-ils, mais comment font-ils ? Alors qu’à chaque chef-d’œuvre, on guette le premier coup de mou des génies de chez Pixar sur leur film suivant, ces dieux de l’animation reviennent systématiquement avec une nouvelle perle. Après la féérie kubrickienne Wall-E, dont la sortie récente en DVD nous rappelait son irrésistible pouvoir émotionnel jusqu’à la dernière goutte du générique final, Là-Haut désarmera une fois encore les cyniques les plus farouches. Pour sûr, on se doute bien que depuis sa création en 1985 et ses dix long métrages au compteur, la société dirigée par John Lasseter maîtrise à la perfection l’art d’émerveiller les foules - « Ils savent toujours appuyer sur les bons boutons pour déclencher l’émotion » se plait à me rappeler régulièrement un confrère aigri.



Mais, à moins d’un silex à la place du palpitant, comment ne pas sentir sa gorge se serrer à tant de reprises dans Là-Haut, comme lors de ce premier quart d’heure bouleversant résumant la vie du vieux Carl et ses drames, expliquant ainsi l’amertume et l’égoïsme du septuagénaire ? Comment ne pas trépigner d’euphorie devant les palpitantes péripéties, dignes d’un Indiana Jones, de Carl et de son jeune boulet Russel, embarqués au fin fond de l’Amérique latine dans cette rocambolesque aventure impliquant également un vieil aventurier mystérieusement disparu depuis des années ? Et comment ne pas éclater de rire devant cette averse de gags irrésistibles, gavés de références aux serials ou à la SF vintage – voire l’équipe de molosses parlant via un transistor fixé à leur poitrine ?
Everest de l’animation, rayon de soleil aux tons aussi variés que les couleurs des ballons emportant aux cieux la maison de Carl, Là-Haut vous rend tout simplement heureux pendant ses 95 minutes de projection et même au-delà. Le tout en ayant réussi à illuminer les yeux de vos enfants tout en abordant de front et avec subtilité des thèmes aussi graves que la mort, le deuil, l’abandon de ses rêves et la solitude. Aussi poétique que l’était Wall-E mais en restant les pieds sur terre (enfin presque…), Là-haut est une ode à la vie, aussi généreuse et limpide dans son scénario que dans sa parure visuelle – le survol du monde par la maison de Carl est à couper le souffle, surtout en 3D, format dans lequel Là-Haut fut tourné (une première chez Pixar).




A la fin de ce chef-d’œuvre (le mot est lâché, désolé), on a ri, pleuré, on s’est attaché sans réserve à ce vieil homme et ce marmot rondouillard, unis dans leur solitude respective et finalement grandis par leur destin commun. A noter pour finir l’excellente prestation, en VF, de notre Aznavour national, fort judicieusement choisi pour doubler Ed Asner dans le rôle de Carl. Et mention spéciale, j'allais l'oublier, à Michael Giacchino, compositeur maison de chez Disney (le soundtrack de Lost, c'est lui), pour ses violons toujours attendrissants, jamais mièvres. Merci Pixar !

Là-Haut (Up), de Pete Docter et Bob Peterson. En salles depuis le 29 juillet.



10 commentaires:

Anne-Elisabeth Le Gal a dit…

Moi je me méfie parce que sur Mars la pesanteur n'est pas la même et que t'as tendance à vite t'emballer... mais je tâcherais d'y jeter un noeil juste pour le plaisir de pas être d'accord !

John Plissken a dit…

non mais si c'est pas malheureux... moi, tendance à m'emballer ! Alors tu l'as vue, cette merveille ?

Bob a dit…

Bon faut que j'aille voir ça avec mes enfants... vivement qu'il pleuve :D

Unknown a dit…

Vu hier soir en relief VOst, magnifique emouvant, drole, moins épique que WallE mais une nouvelle petite perle

John Plissken a dit…

@Sledge : bon alors tu l'as vu ce sacré bon dieu de film ?

@Damouk : je croise les doigts pour que tu kiffes Inglorious pareil (enfin le vrai titre c'est Inglorious basterds). Gag.

Bob a dit…

Nan tjs pas, j'attends qu'il pleuve pour emmener mes zouzous au ciné :)

Demain ou Samedi a priori

Bob a dit…

Ça y est ! Je l'ai vu... Et oui je crie aussi au chef d'oeuvre : j'ai ri, j'ai pleuré et je soupçonne avoir mieux apprécié l'ensemble que mes enfants ;-)

Mais comment font-ils chez Pixar, de vrais magiciens, tant au niveau image que les personnages. On est intrigué par les deux, avant d'être complètement absorbé par l'histoire si mirrobolante qu'on ne peux plus que se laisser porter par le charme de l'ensemble.

Sledge approved then ;-)

John Plissken a dit…

Haaaaaaa loué sois tu pour ton bon goût et ta sensibilité mon Sledge !

Je pense que Là-Haut est un peu plus accessible aux adultes et ados qu'aux jeunes enfants en effet.

Sledge approved ? Cool !

Anarkhia a dit…

Comme certains le savent déjà (John Plissken, Sledge...), je suis allé voir Là-Haut cet après-midi.

La première partie du film retraçant la vie du personnage principal, Carl Fredricksen, m'a vraiment amené dans l'histoire.
On découvre un être, et ensuite un couple partageant le meilleur et le pire de la vie, tout en vivant heureux, même si ils n'accomplissent pas tous leurs rêves de vie et d'aventure.

Avec cette bonne introduction, je me dis : Ah oui, là je vais certainement voir des choses intéressantes, vivement la suite !

Et la suite fût finalement assez conventionnelle et j'ai attendu, tout le long du film, l'étincelle du début qui m'avait fait présager le meilleur...

Peut-être n'ai-je pas su assez garder une âme d'enfant, et que j'attendais quelque chose de plus profond pour la suite du film.

Bien sûr, je ne me suis pas non plus ennuyé et j'ai ris de bon cœur à certaines scènes, mais je ressors de la salle avec une sensation de déception.

Sur ce, je vais finir de convaincre ma copine de voir Wall-E ;)

John Plissken a dit…

Haaaa enfin une opinion qui tranche ! Je comprends ton point de vue, mais je pense que c'est la signature de Pixar : ne jamais oublier qu'on est quand même ds le divertissement pour enfants et savoir poser des bornes au drame ou à l'expérimentation. Wall E fonctionnait sur le meme principe : 20/30 minutes de scènes très audacieuses sans parole, puis retour à une forme plus disneyienne dés que Wall E débarque dans le vaisseau spatial. Ca reste tout de meme très très très inventif et perso mon plaisir est resté intact du début à la fin de Up.

Et encore bravo pour ton egotrip. Putain j'ai hate de tourner le Scuds de rentrée moi...