Je hais 2009. C'est officiel. Une année de merde à plus d'un titre en ce qui me concerne et, pour le sujet qui nous intéresse, une sale hécatombe. Dépêche de toi de finir, salope et qu'on n'en parle plus.
Foin de nécro déprimante pour ce post, je viens de donner avec John Hughes. Je me contenterai donc, pour saluer notre Bodhi d'amour trop tôt emporté par une dernière vague, de rappeler qu'entre un Dirty dancing, un Roadhouse et un Ghost, il avait aussi été un bon acteur dans de bons - voir de grands - films. Et ce sans rouler des mécaniques ou se la jouer romantique de Prisu. Allez en voiture Simone, fais péter le top. Et prenez soin de notre Bodhi, hein, dieux des eighties, réservez lui une suite royale au paradis des gourous surfers.
5) Retour vers l'enfer, de Ted Kotcheff (Uncommon valor - 1983)
Pitch : Un an avant les pouilleux Portés disparus incarnés par Chouck Mourris (ok,ok : j'ai encore plagié les Nuls pour ce détournement patronymique), le réalisateur de Rambo fignole cet action movie réac et bourrin où un ex marine retraité (Gene Hackman) décide de se lancer dans la fabrique de binioux. Nan je déconne, en fait, il décide de monter un commando spécial pour récupérer des prisonniers portés disparus au Vietnam (dont son fils).
Swayze rôle : le lieutenant (ou sergent ? chai plus...) Kevin Scott, expert en karaté et instructeur du commando. Les membres du groupe détestent ce jeune freluquet qui, contrairement à eux, n'a pas fait le 'Nam...
Verdict : dans ce troisième rôle à l'écran après l'obscur Skatetown (1979) et Outsider, Swayze se fait remarquer dans le genre cheffaillon à fleur de peau méprisé par le bataillon de viet vets recruté par Hackman. Scène clé pour Swayze : une rouste mémorable que lui assène Sailor (Randall Tex Cobb), après deux minutes de combat mano à mano. K.O, mais respect des anciens, qui apprennent que le petit veut lui aussi récupérer son papa capturé par ces putains de vietcongs. Peuchèreu ! Bon je blague mais, si l'on écarte la Reaganerie profonde du machin, Retour vers l'enfer est un excellent petit film kaboum truffé de sacré trognes qui font toujours plaisir à voir (Hackman ! Robert Stack ! Fred Ward ! Reb Brown !...). J'avais vu le film à sa sortie en salles et imprimé depuis lors le visage de Swayze.
4) L'Aube rouge, de John Milius (Red Dawn - 1984)
Pitch : Deux avant le risible Invasion USA de Joseph Zito (avec Chouck Mourris, encore lui !), John Milius orchestrait une agression anti-yankee un peu plus crédible avec cette histoire de dingues. Jugez plutôt : les lycéens de Calumet, dans le Colorado, n'en croient pas leurs yeux bleus quand, en plein cours de trigo, des dizaines de parachutistes tombent du ciel sous leurs yeux... et envahissent les USA, God damn it ! Il s'agit d'une alliance cubano-russe (j'aurais pu écrire "russo-cubaine" mais ca sonnait moins rigolo), lancée dans une grande attaque surprise contre l'Amérique du Nord. Une bande de jeunes ne l'entendra pas ainsi et regroupés en milice, vont se lancer dans une guerre d'embuscades contre l'occupant. Wolveriiiiiiine ! (mais pourquoi je crie comme ça moi ? Réponse ci-dessous)
Swayze rôle : Jed Eckert, leader du groupe de résistants autobaptisé les Wolverines.
Verdict : encore un film bien grave dans son idéologie, reflétant la paranoïa américaine anti-russe typique du premier mandat de Ronald Reagan. Et je ne parle pas de l'invraisemblance du scénario. Mais... c'est John Milius qui réalise (et co-écrit), avec tout le lyrisme et la puissance de feu dont l'homme de Conan était alors capable. Petit plus : là encore, une distribution de fou furieux (Charlie Sheen ! Lea Thompson ! C. Thomas Howell ! Ron O'Neal ! Powers Boothe !). Un vrai plaisir coupable et la confirmation, après Outsiders, que Patrick Swayze a définitivement un physique de meneur d'hommes.
3) Outsiders, de Francis Ford Coppola (The Outsiders, 1983)
Pitch : plongée dans l'univers des rixes entre deux bandes rivales dans l'Amérique des sixties : les Greasers et les Socs, l'une issue des milieux défavorisés l'autre constituée de fils à papa hargneux.
Swayze rôle : Darrel Curtis, grand frère de la petite frappe gominée Ponyboy (C. Thomas Howell). LE rôle qui révèlera Swayze aux directeurs de castings et une partie du public. Protecteur et inquiet pour son frangin, qu'il va pourtant involontairement frapper durant une engueulade, Darrel n'est pas le personnage le plus important du film, mais l'un des plus attachants. La force tranquille de Swayze le balèse s'impose comme une évidence.
Verdict : pas le meilleur Coppola (pour ça, veuillez sonnez au Parrain 2, merci), mais une belle histoire rétro conclue par un très émouvant final. Et puis... ce casting... quoi... de ouf' !!! Coppola suprême révélateur. Swayze était vraiment de tous les bons coups à l'époque - il retrouve C. Thomas Howell, Ralph Macchio, Diane Lane (mama mia...), Emilio Estevez, Matt Dillon, Tom Cruise...
Verdict : encore un film bien grave dans son idéologie, reflétant la paranoïa américaine anti-russe typique du premier mandat de Ronald Reagan. Et je ne parle pas de l'invraisemblance du scénario. Mais... c'est John Milius qui réalise (et co-écrit), avec tout le lyrisme et la puissance de feu dont l'homme de Conan était alors capable. Petit plus : là encore, une distribution de fou furieux (Charlie Sheen ! Lea Thompson ! C. Thomas Howell ! Ron O'Neal ! Powers Boothe !). Un vrai plaisir coupable et la confirmation, après Outsiders, que Patrick Swayze a définitivement un physique de meneur d'hommes.
3) Outsiders, de Francis Ford Coppola (The Outsiders, 1983)
Swayze rôle : Darrel Curtis, grand frère de la petite frappe gominée Ponyboy (C. Thomas Howell). LE rôle qui révèlera Swayze aux directeurs de castings et une partie du public. Protecteur et inquiet pour son frangin, qu'il va pourtant involontairement frapper durant une engueulade, Darrel n'est pas le personnage le plus important du film, mais l'un des plus attachants. La force tranquille de Swayze le balèse s'impose comme une évidence.
Verdict : pas le meilleur Coppola (pour ça, veuillez sonnez au Parrain 2, merci), mais une belle histoire rétro conclue par un très émouvant final. Et puis... ce casting... quoi... de ouf' !!! Coppola suprême révélateur. Swayze était vraiment de tous les bons coups à l'époque - il retrouve C. Thomas Howell, Ralph Macchio, Diane Lane (mama mia...), Emilio Estevez, Matt Dillon, Tom Cruise...
2) Donnie Darko, de Richard Kelly (2001)
Pitch : heu... je... ca se passe en 1988 dans une bourgade de Virginie et Donnie Darko est un ado perturbé, persuadé que la fin du monde est proche. Un mec en costume de lapin lui cause en rêves, un moteur d'avion se casse la gueule dans sa chambre, les trois quarts de son entourage ont l'air cintrés et tout cela est très, très, très bizarre. Pas revu depuis sa sortie donc souvenirs flous mais ce film m'a quand même beaucoup marqué par son atypisme absolu.
Swayze role : le prédicateur pédophile Jim Cunningham (enfin bon, on ne sait pas tout de suite qu'il est pédophile, c'est un twist qu'on apprend vers la fin. Heu oui, je viens de majorspoiler et je m'en excuse... hem...).
Verdict : étiqueté tocard depuis un bail, Patrick Swayze fait un come back sinon fracassant, du moins émouvant en rappelant à tous les moqueurs quel très grand acteur il peut être, même dans ce petit rôle de notable bien sous tous rapports mais pervers jusqu'à la moelle. Une performance risquée pour son image, aux antipodes de ses ex performances de gros bras, et dont il se tire la tête haute. Respect forever.
Verdict : étiqueté tocard depuis un bail, Patrick Swayze fait un come back sinon fracassant, du moins émouvant en rappelant à tous les moqueurs quel très grand acteur il peut être, même dans ce petit rôle de notable bien sous tous rapports mais pervers jusqu'à la moelle. Une performance risquée pour son image, aux antipodes de ses ex performances de gros bras, et dont il se tire la tête haute. Respect forever.
and... NUMBER ONE : POINT BREAK, de Kathryn Bigelow (1990)
Pitch : un gang de braqueurs de banques affublés de masques à l'effigie d'anciens présidents américains sème la terreur à L.A. Le jeune agent fédéral Johnny Utah (Keanu Reeves) mène l'enquête en infiltrant une bande de surfeurs casse-cou qu'il soupçonne d'être les truands recherchés. A la tête des accros de sensations fortes pistés par Utah : l'ultra charismatique Bodhi.
Swayze role : à votre avis ?
Verdict : une comédie très très nulle, mal jouée et pas drôle, nommée me semble-t-il Brice de Nice, a contribué en 2004 à la ringardisation (du moins en France) de ce très grand thriller haletant signé de la géniale ex-girlfriend de Cameron. Point Break passe depuis pour, au pire, un nanar limite kitsch, au mieux pour un plaisir coupable. Lourde erreur : il s'agit sans doute d'un des meilleurs films d'action de ces trente dernières années, dont les morceaux de bravoure généreusement accumulés sont cadrés avec une clarté, une lisibilité et une efficacité hélas passées de mode depuis les bouillies épileptiques imposées par la trilogie Bourne (que j'aime bien par ailleurs). Avec Bodhi, Swayze incarne un salopard ultime à des années lumières de ses lovers plus ou moins énervants de Dirty dancing, Ghost et (rires) Roadhouse. Un fauve fascinant ne vivant que pour une danse perpétuelle avec la mort, jusqu'au grand saut final. Un très beau rôle pour un très, très bon film.
Voilà, repose toi bien Patrick, tu l'as courageusement mérité.
End of transmission... (bon la prochaine fois, je cause d'un mec VIVANT)
5 commentaires:
Point Break ne m'a jamais laissé un souvenir impérissable.
Personnellement j'aurais mis Donnie Darko en 1 et Point Break 2, mais sinon rien à redire.
100% d'accord avec ton top4.
Point Break, tu t'es un peu emballé là, non ? Un film divertissant oui, un beau rôle pour Swayze oui mais le scénario est assez basique et très cliché. Et sur le très grand thriller halletant, ya quand même mieux en terme de bons thrillers, non
Perso, j'aurai rajouté "La Cité de la joie", film qui m'a touché à l'époque
Mmmhhh je comprends vos réserves sur Point Break, mais je pense sincèrement qu'il s'agit là d'un film sous estimé. Je ne hurle pas au chef d'oeuvre, c'est clair, mais dans le genre c'est une vraie réussite. Avec surtout une incroyable générosité dans les morceaux de bravoure.
La cité de la joie, pour etre honnete, je l'avais vu en partie à la tivi et je m'étais franchement emmerdé.
Après c'est une question de subjectivité, comme pour tout :-)
En tout cas bienvenue, camarade !
Ami bodhiste, moi aussi j'ai vraiment hate qu'on en finisse de cette année de merde !
Sinon j'aime bien ton top5 ;) Surtout d'accord avec 2 d'ailleurs hehe
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