Hier soir, j'ai vu en blu-ray le remake de Vendredi 13, réalisé par Marcus Nispel, chez mon camarade David Mikanowski. Un remake en forme de reboot en fait. L'action se passe de nos jours et les jeunes éphèbes et bimbos qui reviennent passer leurs vacances du côté de Crystal Lake se remémorrent, au début de cette grosse daub... au début du film, que trente ans plus tôt, les lieux furent le théâtre d'un massacre perpétré par la mère du petit Jason Voorhes. Et que le Jason en question roderait toujours dans les parages...
Je sais bien qu'il ne fallait pas attendre grand chose du remake d'un film de merde, lequel inaugurait voici déjà presque trente ans une franchise de merde (douze films, putain, douze !!!) suscitant un culte de merde aussi incompréhensible que celui de Johnny Hallyday (ouais ouais, d'la merde aussi, je persiste et signe).
Mais bon, je me disais quand même que le remake de Massacre à la tronçonneuse, signé du même Marcus Nispel et produit lui aussi par Michael Bay , comme ce Vendredi 13-là, avait réussi l'exploit d'éviter, et de loin, la catastrophe cosmique. Que le directeur de la photo, comme m'en informa David en glissant l'infâme Blu-ray de malheur dans la platine, n'était autre que Daniel Pearl, qui officia déjà en 1974 comme chef op' sur le tout premier Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper (à ne pas confondre avec le reporter Daniel Pearl décapité par les barbares barbus en 2002 au Pakistan). Que malgré mon mépris proverbial pour les Vendredi 13, ce remake incongru serait au pire divertissant, gore et rempli de pépées à gros seins démembrées à coup de machette jasonienne. De quoi espérer le minimum syndical en matière de série B d'horreur gouleyante, tout ça, non ?
He bien non, c'est NUL ! Certes, il y a du gore, surtout qu'il s'agit de la version "unrated" (j'ai pas vu celle exploitée en salles, Dieu merci). Certes encore, le producteur et le réalisateur ont fignolé un casting aux petits oignons frits de petites bombes au chassis olympien et poitrines russmeyeriennes (raah, gloups... holaaa tout doux Plissken, on se calme et on boit frais...). Rien ne nous est d'ailleurs caché de leur sculpturale anatomie (enfin pas de full frontal non plus, faut pas rêver), bientôt massacrée comme il se doit par notre increvable Jason.
Mais, bon sang, que tout ceci est mauvais, médiocre, mal joué (Jared Padalecki est encore plus inexpressif que dans sa série Supernatural), atrocement filmé et cadré (comme dans un mauvais Jason Bourne), monotone, répétitif, sans aucune tension ni fun et tout simplement grotesque (la palme à l'acteur black, pardon j'ai oublié son nom, qui sort de la baraque assiégée par Jason avec un Wok attaché à l'avant bras en guise de bouclier. Non mais les mecs... franchement... ). Bref : on s'ennuiiiiiiiie.
On me rétorquera (qui ça "on" ??? Montrez vous, lâches !) que finalement, cette sinistre entreprise se love dans la lignée piteuse de la franchise. Et que les acteurs au jeu atroce, les longueurs, tout ça, finalement, participe de la cosmogonie jasonienne... Et puis, il faut tout de même aussi accorder à ce film une photo réussie (merci Daniel Pearl) et quelques meurtres impressionnants. Oui mais non. Je me suis trop emmerdé. C'est trop nul. Je n'ai même pas envie d'argumenter intelligemment et développer mon propos. A film de merde, critique ad hoc.
Après une décennie 2000 marquée par un renouveau du cinéma d'horreur grâce à Hostel, The Descent, Saw, Rec et les remakes réussis que furent L'Armée des morts, Massacre à la tronçonneuse ou La Coline a des yeux, ce Vendredi 13 vide et poussif ne peut faire que piètre figure. Serait-ce la fin d'une parenthèse enchantée ? Trop tôt pour le dire... Monsieur Nispel, j'espère en tout cas que vous serez un peu plus appliqué dans votre remake à venir de Conan le barbare !
Vendredi 13 (Friday the 13th), de Marcus Nispel. Avec Jared Padalecki, Daniele Panabaker, Amanda Righetti, Derek Mears (Jason Voorhes). 97 min.
DVD/BR disponible le 11 août (Paramount).
Bande de jeunes veaux prêts à se faire découper en rondelle
par psychopathe increvable depuis trente ans.
par psychopathe increvable depuis trente ans.
End of transmission
PS : c'est quoi cette génération de jeunes réal' infoutus de faire autre chose que des remakes ??? Est ce que je réécris les articles écrits vingt ans plus tôt par mes confrères, moi ?
3 commentaires:
Ouais !!! de la critique qui transpire la vérité du ressenti d'un visionnage d'un film de série Z'
Bon les Jason, t'en as vu un, t'as compris, était-ce bien la peine de déterrer (ahah) le concept. Je suis d'accord avec toi : NON NON NON.
Ok, difficile de faire du neuf avec le concept, mais bon, comparé à la bande annonce de ZombieLand, franchement, je dis qu'il y a encore pas mal de territoires inexplorés à exploiter dans le mort-vivant ;)
"Déterrer le concept"... non mais là je dis : c'est du grand, que dis je, de l'IMMENSE Sledge !!!
Non mais que serait ce blog sans tes interventions régulières ? Moi je dis : pas grand chose.
Zombieland, je m'en lasse pas, même si un pote n'arrete pas de me dire que c'est un plagiat de Shaun of the dead (font chier les potes des fois)
Perso j'adore les films de morts vivants, certains ont réussi à me foutre une sacrée putain de pétoche et je vais le prouver avec le post suivant...
Du come back de JW (mais non pas GW ! ) j ne m'attendais pas à grand chose.
Depuis le nul, nulissime, raté,nanardesque, médiocre et insipide Freddy contre Jason je ne croyais plus au miracles.
Dès les premières images, je fus pris d'une irrépressible envie de cogner l'écran de mon PC qui m'avait servi à visionner cette bouse !
Jamais ô grand jamais je n'aurais osé imaginer pareille médiocrité.
A en juger par l'inexistant jeux des prétendus acteurs le ton était donné: "Remake" et navet insipides.
Toutes les apparitions de Jason sont préviibles. Plus que déclencher la peur, elle ne provoquent l'hilarité tant tout est plat et arythmique.
A l'instar des Griffes de la Nuit; cette série Z n' a que trop perduré.
Je demande instamment, que l'on enferme l'abruti au masque de hockey ainsi que son hypothétique et futur réalisateur tout aussi proche de l'acéphalie dans un sarcophage étanche, blindé que l'on aura au préalable pris soin de jeter dans quelque fosse océanique.
Je suis là de voir de telles infamies souiller le septième art.
De grâce, messieurs les scénaristes, producteurs et autres pseudo réalisateurs: Pensez un peu au pigeon qui paye pour voir de telles afflictions.
Vendredi 13 aurait dû s'arrêter au bout du deuxième épisode. Tout les reste n'est que vil subterfuge pour s'en metre plein les poches sans se fouler.
Un dernier message à l'attention des responsables de cette sinistrose: Un réalisateur a dit quelquechose du genre: L'horreur est bien plus efficace lorsqu'elle n'est que sugérée.
La preuve ? Une scène de massacre à la tronçonneuse où l'on apperçoit furtivement un crochet de boucher ... Les afficionados me comprendront :)
Sur ce, RIP Jason. Et de grâce, ne te réveille plus !
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